Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 15h30, dans une usine de production d’ammoniac, une fuite enflammée d’hydrogène se produit sur un séparateur sous pression sur une ligne de synthèse de gaz. Le jet enflammé de 10 m se propage aux équipements alentours, enflammant ceux contenant de l’huile. Le jet est stoppé par la fermeture d’une vanne située en amont de la fuite d’hydrogène. L’équipe d’intervention d’urgence refroidit les équipements situés à côté du jet et maitrise l’incendie vers 16h10. La protection civile effectue des contrôles de l’air ambiant, qui s’avèrent négatifs, afin de vérifier l’absence d’ammoniac.

Pendant la fuite, 700 kg d’hydrogène sont relâchés. D’importants dommages sont causés dans les locaux de l’usine. L’usine est fermée pendant plusieurs mois pour procéder aux réparations. Les dommages liés aux pertes matérielles s’élèvent à 9 M€.

A l’origine du jet enflammé, la fuite d’hydrogène est localisée sur la connexion entre le séparateur et son instrument de mesure de niveau. Elle s’est produite au cours de l’arrêt, sur dysfonctionnement, du compresseur de la ligne de synthèse de gaz. Une légère augmentation de la pression en amont se produit (25 à 29 bar). La ligne est protégée par une soupape tarée à 30 bar. Cependant, une pression de 29 bar s’est avérée suffisante pour provoquer la rupture du tuyau de raccordement entre le séparateur et l’instrument de mesure. Cette tuyauterie présentait une importante usure due à une corrosion non détectée sous l’isolation.

Suite à l’accident, l’exploitant prévoit d’améliorer le système d’inspection des tuyauteries isolées. Il met en place un système d’extinction automatique dans les compresseurs et déplace les équipements contenant de l’huile.