Vers 12 h, un feu se déclare dans un fût de copeaux d’uranium appauvri à 2 % dans un centre d’élimination de déchets industriels potentiellement ionisés. Le fût de 55 kg est en cours de manipulation. Un autre foyer est présent sur un tas de copeaux d’uranium répandu au sol (1/2 m³). Trois employés présents dans le local présentent une contamination externe et sont pris en charge par l’infirmerie d’un centre nucléaire voisin. Les 30 personnes présentes sont évacuées. Les secours du centre nucléaire voisin éteignent l’incendie à l’aide d’une poudre. Le local est ventilé par son système de ventilation. Deux cloches sont mises en place sur le foyer. À 17 h, le dispositif des pompiers est levé. Une surveillance est effectuée par l’exploitant.

L’inspection des installations classées se rend sur place. Elle constate que l’incendie s’est déclenché au cours d’une opération de mise sous eau d’un fût de copeaux d’uranium appauvri. Cette opération fait suite à un incendie 15 jours auparavant (ARIA 50445) survenu également sur ce type de fût. À la suite de ce premier sinistre, il avait été découvert que sur les 103 fûts de copeaux d’uranium appauvri stockés sur le site, 26 d’entre eux n’étaient pas stockés sous eau contrairement à ce que prévoient les procédures de l’exploitant. Un arrêté préfectoral d’urgence impose à l’exploitant de :

• suspendre de toute activité de manipulation des fûts de copeaux d’uranium sans eau ;
• mettre en place d’une surveillance permanente des locaux d’entreposages des fûts de copeaux d’uranium sans eau ;
• disposer d’un agent d’extinction similaire à celui employé par le centre nucléaire voisin lors de leur intervention ;
• définir un mode opératoire de mise en sécurité des fûts de copeaux d’uranium sans eau ;
• définir un mode opératoire visant à s’assurer de la présence d’eau dans tous les fûts contenant des copeaux d’uranium.