Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’engrais à base d’ammonitrates, un opérateur remarque la présence d’eau au-dessus du caniveau central d’un silo plat de 50 000 t stockant de l’urée solide. Ce caniveau collecte les eaux de remontée de la nappe affleurante au silo vers un puisard équipé d’une pompe de relevage. Un examen montre que cette pompe est bloquée par de l’urée cristallisée. La pompe est remplacée le lendemain. Le surlendemain, des analyses réalisées dans le puits qui reçoit les eaux pompées dans le puisard avant de les rejeter dans le réseau des eaux usées révèlent des concentrations anormales en azote (18 g/l, soit 14 fois la limite de rejet autorisée).

L’enquête montre que la panne de la pompe de relevage a provoqué le débordement dans le stockage des eaux de nappe collectées dans le caniveau. L’urée s’est dissoute et les effluents chargés en azote uréique présents dans le drain et le puisard ont été pompés et envoyés dans le puits.

Le pompage dans le puits est arrêté. Le refoulement de la pompe de relevage du drain du silo est détourné vers une cuve de stockage apportée à proximité. La concentration dans le puisard redevient normale au bout de 48 h. Le contenu du puits est transféré vers un bassin de lissage. Les effluents de l’unité urée, dont la qualité est redevenue normale, sont envoyés vers un autre puits.

Une procédure de contrôle quotidien de la pompe de relevage est mise en place et la fréquence de suivi des rejets du drain passe de 1 à 2 fois par mois. Un capteur de niveau avec alarme visuelle est mis en place dans le puisard de collecte du drain du caniveau.