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À 0h50, dans une raffinerie, un feu survient au niveau du toit flottant d’un bac contenant 22 500 t de naphta vierge. L’incendie est limité au niveau du toit flottant du bac en contact avec le combustible. Un épais nuage de fumée se dégage. Des embouteillages se forment alors que des habitants paniqués fuient la région. L’exploitant déclenche son plan d’urgence interne et alerte les pompiers. Les systèmes de protection incendie du réservoir avec refroidissement et projection de mousse sont activés. Les  3 réservoirs voisins sont refroidis ainsi que les lignes de transfert du produit dans le bac. Vers 2 h, le transfert du produit est remis en route pour minimiser la quantité de produit brûlé. L’incendie est maîtrisé vers 10 h. Le plan d’urgence est levé vers 17h30. Pendant plusieurs jours, des fumées sont constatées en raison de feux ponctuels résiduels. L’incendie est déclaré éteint une semaine après le départ de feu.

L’entreprise estime à 6 000 t la quantité de produit brûlé. Les dommages matériels concernent le bac à toit flottant ainsi que des conduites reliant d’autres équipements de la zone accidentée au réservoir. En raison de la chaleur de l’incendie, le bac est déformé sur un côté à 10 m de son fond. Selon l’entreprise, les conséquences de l’accident s’élèvent à 14,29 M€ (4,5 M€ pour le naphta brûlé et 9,79 M€ pour le déclassement et la reconstruction du bac à toit flottant).

La veille de l’incendie, lors d’une ronde due à des odeurs, le personnel détecte la présence de naphta dans une zone limitée du toit du réservoir. Le produit s’échappe au niveau du noyage du toit sur son côté ouest. Le remplissage du réservoir est interrompu vers 9h40. Vers 10h30, l’exploitant entreprend de vider le bac. À partir de 12h20, le bac est vidangé, tandis que le tapis de mousse est maintenu grâce aux recharges successives nécessaires. Vers 0h45, une fuite est de nouveau constatée et la nappe s’enflamme sur le toit du réservoir.

À la suite de l’incendie, l’autorité de contrôle impose les mesures suivantes :

• installation de systèmes de détection appropriés sur les toits du réservoir afin d’alerter la salle de contrôle d’anomalies ;
• vérification des toitures, caissons, échelles et systèmes de drainage des réservoirs ;
• élaboration d’un plan de surveillance spécifique pour les cuves à toit flottant ;
• planification régulière des mesures dimensionnelles ;
• révision de la procédure de contrôle et d’entretien des réservoirs de produits hydrocarbures.