Pollution
Humain
Environnement
Economique

The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Dans une sucrerie, un bac à toit fixe contenant 8 700 m³ de mélasse se rompt à 19h35. Le contenu se répand au sol sur 6 ha. Quelques dizaines de m³ sont rejetés dans le canal de l’ILL sans entraîner de conséquence environnementale. L’écoulement soudain de mélasse crée une dépression interne qui provoque une déformation en partie supérieure du bac. Un hangar est détruit par l’effet de vague. Les employés et les pompiers endiguent la pollution avec des merlons de terre. Le pompage et la récupération du produit débutent dès le lendemain avec une organisation en 3×8. La mélasse récupérée est transférée vers un autre site de l’exploitant. Les 8 700 m³ de mélasse perdus représentent une perte de chiffre d’affaires de 1,6 M€.

La rupture s’est produite au niveau de la virole inférieure du bac. Cette dernière avait été ouverte en 2016 pour créer une trappe dans le but de pouvoir curer le bac pour extraire au fond le produit cristallisé. Ce bac de 12 000 m³ mesure 32 m de diamètre et 14,5 m de hauteur. Resté vide depuis la modification, il était en cours de remplissage lors de l’accident. Deux autres bacs possèdent des viroles du même type. La production de mélasse est arrêtée, le remplissage des 2 bacs est stoppé. Un périmètre de sécurité est établi et des merlons de terre sont constitués pour éviter toute pollution en cas de nouvelle rupture. Les 2 bacs sont progressivement vidangés.

L’inspection des installations classées demande, à l’exploitant, une expertise par un organisme spécialisé concernant l’état des soudures et la validité des travaux entrepris compte tenu des dimensions des bacs. Elle demande également à l’exploitant d’effectuer des mesures et de surveiller l’impact du déversement sur les sols et les eaux souterraines en réalisant des carottages suivis d’analyses et en complétant si besoin le réseau de piézomètres existant.

L’analyse des soudures des trappes met en évidence un manque d’interpénétration sur toutes les zones soudées. En effet, les trappes ont été fermées par une simple soudure alors que le constructeur préconisait un double cordon. A la suite de cette analyse, l’exploitant contrôle tous les bacs de stockage disposant d’une ouverture réalisée après la construction des bacs.

L’exploitant établit également un plan de suivi des impacts environnementaux avec analyses hebdomadaires sur 7 piézomètres et carottages du sol. Il prévoit d’implanter une culture de luzerne sur les sols impactés sur 3 ans. La luzerne possède la propriété d’absorber préférentiellement l’azote minéral présent dans le sol et de réduire la teneur en nitrate des eaux de drainage.

L’inspection des IC confirme à l’exploitant que les deux bacs vidangés ne pourront être remis en service qu’après rénovation des soudures sur les trappes de visite selon le mode opératoire validé par un organisme tiers compétent.