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Vers 9h30, un employé d’une usine spécialisée dans la révision aéronautique remarque une cuve rouge incandescente de 150 l de perchloréthylène. Une fumée épaisse se dégage de l’atelier. L’atelier est isolé par la fermeture des portes coupe-feu. L’ensemble des personnels d’astreinte et techniques sont alertés. Le POI est déclenché et les 49 employés présents sont évacués.

Les pompiers coupent l’électricité de l’atelier en conservant l’éclairage et les ventilations. Ils effectuent des reconnaissances sous ARI avec les services électriques de l’entreprise. Un électricien effectue la condamnation électrique de la cuve et les ouvrants de l’atelier sont ouverts pour ventiler et assainir l’air. Les autres installations sont remises progressivement en marche à partir de 10h35 et l’ensemble du personnel réintègre l’établissement.

La cuve surchauffée est déformée et hors d’usage. Les pièces ayant subi un arrêt brutal de traitement sont prises en charge. Les pièces exposées aux vapeurs d’acide chlorhydrique, présentant un fort risque de corrosion, sont nettoyées et neutralisées à la soude.

La cuve de dégraissage au perchloréthylène est chauffée par des résistances électriques et équipée de 4 sondes de température (2 en pied de cuve, 1 en haut, 1 sur le système de régulation). Cette cuve intervient après le décirage des pièces et se charge dans le temps en résidu de cire et graisse. Une vidange et un nettoyage complet sont réalisés toutes les 8 semaines.

La surchauffe de la cuve n’a pas été détectée par les sondes, entraînant une vaporisation du perchloréthylène, un abaissement du niveau et la combustion des cires et graisses sur les résistances de la cuve mises à nues. Au moins 1 des sécurités a fonctionné car le phénomène a été stoppé avant la coupure d’électricité. Un encrassement des sondes par de la cire serait à l’origine de l’incident.