Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un entrepôt frigorifique construit en 1980, 40 kg d’ammoniac (NH3) fuient d’installations de réfrigération en rénovation contenant 3,5 t de frigorigène.

Avant de remplacer des collecteurs NH3 en hauteur dans un couloir de manutention, un tuyauteur employé par un frigoriste sous-traitant enlève à 10h20 le calorifugeage isolant plusieurs anciennes tuyauteries devant le tunnel de congélation. De la glace se trouvant dans l’isolant, l’ouvrier utilise un marteau et un burin, percute une canalisation et de l’NH3 gazeux fuit dans le quai de manutention. Le responsable d’exploitation fait évacuer ce quai et les bureaux proches 5 min plus tard, puis alerte le directeur en visite clientèle qui donne consigne d’appeler les pompiers, d’avertir le locataire d’une partie des locaux séparée de la zone NH3 et de maintenir le personnel hors du bâtiment. De 10h30 à 11 h, le frigoriste de l’entrepôt et 2 frigoristes sous-traitants ferment les vannes d’aspiration et d’alimentation en liquide des chambres et du tunnel. A 11 h, un technicien accompagné de 2 pompiers recherchent la fuite qui est localisée 45 min plus tard : un trou de 2 à 3 mm sur un piquage du collecteur. La tuyauterie est vidangée et mise sous vide. Des prélèvements d’air à 12h30 montrent l’absence d’NH3 dans la partie des locaux louée, 0 à 4 ppm au 1er étage de l’entrepôt, 4 à 20 ppm au rez-de-chaussée et 50 ppm sur le quai devant le tunnel. Les activités reprennent à 13 h. A la remise en service des installations, seule la vanne de départ liquide du tunnel est isolée, les vannes d’aspirations restant ouvertes pour aspirer le reste de l’NH3 dans les batteries du tunnel.

L’exploitant et le prestataire avaient rédigé un plan de prévention et une procédure d’intervention avant les travaux. Il n’y a pas de victime. Plusieurs mesures sont prises : remplacement des collecteurs et des calorifuges, nouveaux collecteurs placés plus haut (risque de heurt diminué) et calorifugés séparément, réunions avec le prestataire pour un rappel des consignes de sécurité et avec l’équipe d’exploitation pour améliorer la réaction à ce type d’accident, exercice planifié avec les pompiers en 2006. Un arrêté préfectoral impose une étude technico-économique : confinement des canalisations de distribution d’NH3 vers les chambres froides, vannes à sécurité positive commandées à distance, amélioration des conditions d’accès aux installations en hauteur dans le circuit de distribution.