Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare à 6h40 à la suite de travaux d’étanchéité et de rénovation de la toiture de l’un des laboratoires d’une fabrique de parfums. La veille, lors d’une soudure, une flammèche n’est pas détectée entre les couches d’isolant autour du skydôme. Cet isolant (‘isorel mou’ panneaux de fibres de bois encollées et agglomérée), se consume alors la nuit durant et s’enflamme au matin. La société prestataire aurait dû enlever l’isolant sous costière avant de poser une nouvelle couche mais n’en avait pas vérifié la qualité. Le sprinkler se déclenche. L’alerte est donnée, le personnel est évacué et les utilités sont coupées. En dépit des consignes d’évacuation, 2 sous-traitants montent sur le toit pour déplacer des bouteilles de propane utilisées pour les travaux. Les équipiers de seconde intervention (ESI) attaquent le sinistre en attendant l’arrivée des pompiers externes, 20 min après le début de l’alerte. La presse est informée de la situation vers 8 h. Une société spécialisée pompe et élimine les eaux d’extinction confinées dans les locaux. L’écart entre le cubage pompé (3 m³) et celui utilisé (5 m³) s’explique par l’imprégnation des moquettes, des cloisons et des faux-plafonds. Le bassin tampon, situé avant rejet vers les installations de l’agglomération, est fermé jusqu’à l’obtention des résultats des analyses (pH, couleur…).

L’incendie est dû au non respect par le prestataire des consignes indiquées sur le permis de feu pourtant convenablement complété et adapté aux travaux. Aucune substance chimique (acide citrique…) présente dans le local n’est impliquée dans l’incendie. Les dommages s’élèvent à 100 keuros : matériels de laboratoire, faux-plafonds… Avant la reprise de l’activité, des contrôles électriques et des réseau gaz (N2, O2, H2) sont effectués. L’exploitant envisage une réunion avec les pompiers pour une collaboration plus efficace. Des groupes de travail se mettent aussi en place sur l’amélioration de la réactivité à l’alerte, l’optimisation de l’organisation interne de l’intervention, la mise à jour de procédures afin de réactualiser le POI. La mise à jour du POI ayant été demandé plusieurs fois à l’exploitant sans succès, un projet d’arrêté de mise en demeure est proposé au Préfet. A la suite des visites de l’inspection des installations classées en 2004, plusieurs actions ont été prises : installation d’une sirène d’évacuation générale du site avec relais internes, achat d’équipements complets et formation des 27 ESI, rappel des consignes d’évacuation au personnel…