Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des eaux de procédés chargées en cyanure de sodium provenant du bassin tampon des effluents aqueux d’une usine chimique polluent le LUZOU. Une présence anormale de cyanure (rejet de 400 g au lieu de 50 g sur une journée) est détectée au point de rejet. Les ateliers du site sont arrêtés. Après enquête au sein de l’usine, il apparaît que 30 h se sont écoulées entre l’incident à l’origine de la pollution et sa détection. La veille, un débridage hâtif d’un flexible en fin de dépotage d’un camion-citerne de cyanure de sodium fut à l’origine d’un léger écoulement sur le sol. L’opérateur l’aurait lavé puis aurait vidangé le puisard de l’aire de déchargement sans respecter les procédures en place. La vidange du puisard a abouti dans le caniveau voisin et dans le réseau des eaux polluées. D’après l’exploitant, près de 1,5 kg de cyanure de sodium auraient été rejetés dans le milieu naturel mais sa concentration dans la rivière n’aurait pas dépassé 3 µg/l (seuil de toxicité pour les poissons : 70 µg/l). Un suivi analytique journalier des eaux rejetées est mis en place avec un réglage du débit des effluents pour diminuer les rejets. La procédure et l’aire de dépotage sont modifiées : la rétention assurée pas des boudins gonflables et mobiles permettant la vidange des eaux de pluie est supprimée et remplacée par de la maçonnerie. Une formation sur les risques associés à la manipulation du cyanure de sodium est organisée pour l’ensemble des opérateurs du site.