Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un dimanche matin, l’ancien dirigeant à la retraite d’une usine de traitement de surface, se rend dans les ateliers pour effectuer des travaux sur une cuve de trichloréthylène vide ; son corps est retrouvé 4 h plus tard dans la fosse de rétention, profonde de 1,5 m, de la cuve. L’atelier ne fonctionnait pas et la ventilation était arrêtée. Des traces de brûlures relevées sur la victime montrent un assez long contact avec le liquide brunâtre stagnant au fond de la fosse et remplissant son point bas. Ce liquide, dont l’analyse montre une teneur de 5 g/l de cyanure de sodium et un pH 10, proviendrait de fuites ou d’égouttures lors du débranchement des résines échangeuses d’ions proches de la fosse et qui ne sont pas sur rétention. Une enquête judiciaire est effectuée. L’inspection du travail contrôle si les installations pourront être remises en service du point de vue de la sécurité des travailleurs. L’inspection des installations classées constate la présence de cuves de traitement non autorisées situées hors rétention et de cuves implantées dans la même rétention contenant des produits (acide / cyanure) dont la nature est incompatible en cas de fuite. L’inspection propose au Préfet de mettre en demeure l’exploitant de faire procéder au nettoyage complet de la fosse de rétention contenant le liquide cyanuré, de le faire éliminer par une société agréée, de rechercher les causes de la présence du liquide cyanuré dans la fosse de rétention de la cuve de trichloréthylène, de replacer l’ensemble des installations sur des rétentions correspondant à la nature des liquides contenus et de prévoir un contrôle de l’étanchéité des cuvettes de rétention existantes.