Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une fuite d’un mélange de chlorure d’hydrogène (HCl), de chlorure de vinyle (VCM) et de 1,2-dichlororéthane (DCE) survient au niveau d’une pompe. Celle-ci est une pompe de reprise des mûrisseurs vers la colonne de distillation du HCl. La fuite se produit au niveau de la cloche de la pompe étanche à entraînement magnétique. Vers 22 h, les sondes de détection situées dans la cuvette de rétention du stockage Nord-Ouest détectent 22 % de la LIE. Le système de sprinklage et une lance-monitor sont mis en service. Le personnel recherche l’origine de la fuite.

A 22h09, l’alarme de la zone est déclenchée et les équipes d’intervention appelées. Ces dernières mettent en œuvre le dispositif de confinement de la fuite. A 22h15, le régime des installations est baissé en attendant l’identification de l’origine de la fuite. A 22h46, 2 opérateurs équipés identifient l’origine de la fuite et arrêtent la pompe. A 23h15, Les opérateurs constatent une discordance sur la position de la vanne de sectionnement sur l’aspiration pompe et ont un doute sur la fermeture complète de celle-ci. Les vannes manuelles amont et aval sont fermées à 23h19.

La quantité de mélange gaz / liquide HCl-VCM-DCE émise est estimée à 200 kg de HCl, 700 kg de VCM, 900 kg de DCE. La quantité restée sous forme liquide dans la cuvette de rétention est impossible à évaluer.

Cet incident n’a pas de conséquences externes. Les mesures effectuées par les véhicules d’observation autour de l’établissement ne détectent pas de présence de produit. Sur la plateforme, le nuage reste confiné au périmètre du chantier avec des détections faibles des sondes hygiène aux abords. Les effluents aqueux, issus de l’arrosage, et la phase organique liquide sont stockés dans la cuvette de rétention et traités sur l’installation.

La pompe était en place depuis 4 jours et venait d’être révisée. A l’ouverture, elle montre plusieurs fissures sur le bol d’isolement sur une surface de 110 mm². Les aimants du porte-aimant sont dégradés mais non décollés. Ils ont frotté sur la partie extérieure de la cloche jusqu’à la percer. Un corps étranger se serait placé entre les aimants et la cloche par l’orifice porte sonde lors du montage/démontage, ou du transport, ou à l’atelier.

A partir des constats et des expertises menées, l’exploitant met en place les actions suivantes:

  • techniques :
    • Modification du processus d’intervention sur les pompes de ce type :
      • Bouchon obligatoire sur l’orifice porte sonde dès le démontage, durant le transport et après réparation ;
      • Nettoyage de l’atelier ;
      • Protection de la sonde de température sur site.
    • Vérification de l’état des vannes de la périodicité de test et de révision
  • Organisationnelle :
    • Retour d’expérience avec l’ensemble des équipes de l’atelier.