Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un atelier de fabrication de poudre de chasse, une combustion très vive avec effet de surpression se produit dans une trémie contenant de la poudre. Des travaux de maintenance sont en cours : 2 ouvriers relient par un câble en cuivre des guérites métalliques récemment placées autour des trémies de chargement d’une chaîne de fabrication de cartouches (mise à la terre). La chaîne est à l’arrêt, mais des quantités importantes de poudre se trouvent dans les trémies (non vidangées avant intervention) et dans des bidons plastiques à proximité. Le percement (perceuse électrique « classique »), par l’un des employés, de la paroi de la troisième guérites, provoque un échauffement à l’origine de la prise en feu. L’agent est tué sur le coup, victime de ses brûlures. L’incendie s’étend à l’ensemble du couloir et aux 2 plates-formes, de part et d’autre de ce dernier, sur lesquelles sont stockés des cartons, des sacs de plomb et des fûts de poudre. Le second employé, situé dans la pièce contiguë au couloir de poudre, est grièvement brûlé et décèdera le lendemain de ses blessures. Le troisième opérateur est projeté du 1er étage et légèrement brûlé ; il sera arrêté 1 mois. Deux pompiers sont également brûlés. L’atelier d’encartouchage et les machines sont partiellement détruits.

L’exploitant affirme avoir donné une consigne orale de vider la poudre avant les travaux. Ces travaux n’ont pas fait l’objet d’une étude de sécurité. La formation régulière à la sécurité n’était pas assurée. Les dispositions constructives de l’atelier n’ont pas été efficaces (non ou incorrectement calculées) : le toit devant servir de surface de décharge a résisté à la surpression, contribuant à étendre l’incendie aux bidons de poudre voisins.