Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un atelier en démantèlement d’une usine de fabrication de nitrocellulose à usage civil, une explosion se produit à 17h25 lors du démontage d’une tuyauterie en hauteur par une entreprise prestataire spécialisée dans la dépollution pyrotechnique. L’ouvrier réalisant l’opération dans une nacelle à 6 m du sol est gravement blessé au bras gauche et au visage, 2 de ses collègues sur un platelage au même niveau sont légèrement atteints. La nacelle s’étant mise en sécurité à la suite de l’accident, des pompiers du GRIMP (Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux) secourent la victime. Le toit du bâtiment est partiellement soufflé. Le démantèlement est suspendu.

La tuyauterie disposant d’une importante longueur sans bridage, plusieurs coupes étaient nécessaires pour la déposer ; des traces de nitrocellulose sèche auraient déflagré lors de la découpe malgré le nettoyage préalable de la tuyauterie.

A la suite d’un accident comparable sur le site en 2011 (ARIA 40771), des procédures avaient été renforcées, notamment pour le nettoyage des tuyauteries avec utilisation d’un jet haute pression associé à 1 rotobuse et inspection préalable au démontage par caméra fibroscopique.

La tuyauterie incriminée ayant un diamètre « important » (250 mm), il semblerait que le système de nettoyage ait été moins efficace que pour les opérations précédentes sur des tuyauteries de dimensions plus réduites. Le jour de l’accident, l’inspection fibroscopique préalable n’a pas été réalisée en raison d’un dysfonctionnement de l’écran de contrôle. Formés au risque pyrotechnique, les opérateurs ont probablement eu une confiance excessive en l’étape de nettoyage.

L’entreprise prestataire améliore son système de nettoyage pour toutes les tailles de tuyau et précise sa procédure : suivi formalisé des étapes de nettoyage, double vérification « contradictoire » avant démontage, interdiction formelle de démontage sans inspection préalable et sans arrosage efficace…