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Une fuite est découverte au niveau d’un gazoduc contenant un mélange toxique aigu (cat. 3) et inflammable composé d’azote, de monoxyde de carbone, d’hydrogène, d’oxygène, de méthane et de particules contenant du soufre. Le gazoduc, situé à 10 m de haut, est exploité à une légère surpression (37 mbar). La fuite provient d’un trou de 50×25 cm. En raison des difficultés d’accès au gazoduc et du manque de dispositifs d’arrêt automatique, la fuite de gaz s’est poursuivie sur une période de 6 heures.

La quantité de gaz résiduel émise est estimée à 38 t. Ce gaz a une densité de 0,5 kg/m³ et une température de 250 °C. En raison de la quantité de gaz perdue, l’incident est déclaré “accident majeur”.

L’événement met en évidence des problèmes de gestion et de sensibilisation à la sécurité. L’expertise initiale identifie la corrosion comme la cause de la fuite, résultant d’une accumulation de particules de soufre combinée à une réaction de condensation simultanée dans une impasse d’une canalisation. De plus, aucun contrôle de l’intégrité du réseau de gazoduc n’avait été mis en place et aucune responsabilité n’avait été définie pour sa surveillance.

L’autorité compétente interdit l’exploitation du gazoduc concerné et les réparations à court terme. Une inspection de la police de l’environnement est menée sur place et 2 expertises successives sont commandées. Les experts déterminent les recommandations suivantes :

• l’installation de dispositifs de déconnexion automatique des pipelines ;
• l’amélioration de l’accessibilité du pipeline ;
• une évaluation de l’analyse systématique des dangers existante ;
• une évaluation des classifications du niveau d’intégrité de sécurité de l’installation ;
• une comparaison entre la configuration autorisée et la configuration telle que construite ;
• une évaluation des mesures déjà définies ;
• une identification d’autres dangers sur la canalisation de gaz ;
• la mise en place d’une procédure de gestion des fuites ;
• des recommandations pour améliorer la sécurité des installations.

L’installation de dispositifs d’arrêt automatique du gazoduc est aussi préconisée pour limiter les rejets en cas de fuite. De plus, les mesures prises à la suite de l’accident majeur font l’objet d’une surveillance continue par l’autorité gouvernementale.