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L’exploitant indique dans un premier temps que la cellule est remplie de 90 t des pellets de paille avant d’informer qu’il s’agit de pellets de luzerne. L’arrêté d’autorisation du site mentionne la granulation et le stockage seulement pour les granulés de paille mais ne mentionne pas ces activités pour la luzerne.
Un feu se déclare sur une cellule de 38 m de hauteur d’un silo d’une coopérative agricole. Dans un premier temps, les employés tentent de vidanger la cellule, puis quittent l’installation en pensant que la situation est stabilisée. Découvrant l’incendie lors d’une patrouille vers 23h30, les pompiers refroidissent le silo en partie basse et tentent de mettre en place un tapis de mousse en haut de la cellule. Les mesures de CO sont supérieures à 1 000 ppm. A 2h30, une explosion survient dans la cellule et projette la toiture métallique au sol en évitant les deux pompiers au pied de la cellule. Les surfaces soufflables en toiture s’ouvrent. L’incendie se propage à la cellule adjacente. Un périmètre de sécurité de 150 m est mis en place autour du silo. Les pompiers décident de laisser brûler. Le surlendemain, à 11h15, une nouvelle explosion se produit sur une cellule jouxtant la cellule impliquée dans l’accident, suivie d’un incendie de 2 autres cellules. Des éléments de bardage sont projetés jusqu’à 150 m. La circulation est coupée et déviée sur la D132. Trois sociétés situées à proximité confinent 22 personnes. Le 4ème jour, les pompiers déplacent 715 t d’ammonitrates sur un autre site. Des déformations sur une troisième cellule sont constatées avec des chutes d’éléments de béton. Un géomètre procède au relevé de la structure des cellules et au constat d’absence d’évolution dans le temps. Les températures dans les cellules diminuent. Une surveillance est mise en place sous la responsabilité de l’exploitant. Un mois plus tard, des fumerolles sont toujours visibles.
L’activité du site est suspendue. Une nouvelle étude des dangers du site doit être transmise aux services d’inspection.
