The summary of this accident has not yet been translated. In the meantime, please refer to the French summary :

Vers 13 h, un feu se déclare au niveau du filtre à manche d’un four de calcination de boues d’hydroxydes métalliques dans une usine sidérurgique. Ce filtre extérieur se situe à 15 m de hauteur. Une anomalie de la température en sortie de filtre est à l’origine de la détection de l’évènement. Un important panache de fumée est émis. Un périmètre de sécurité de 100 m est établi dans le sens du vent. Les pompiers refroidissent l’installation avec des lances à mousse. Ils éteignent l’incendie, vers 16h30, en injectant de la mousse via la trappe sommitale du filtre. Les eaux d’extinction sont confinées dans un bassin de rétention. Le site étant en période de travaux, une zone de terre non étanche de 100 m² subit un épandage. L’exploitant prend en charge 14 t de terres polluées au cobalt, chrome et nickel. Les 49 kg de manches filtrantes constituées de feutre méta-aramide imprégné de polytétrafluoréthylène ont brûlé. La présence de produits de décomposition comme l’acide fluorhydrique est mesurée dans les fumées sans dépasser la valeur limite d’exposition professionnelle en dehors des fumées présentes à l’intérieur du dépoussiéreur. Aucun communiqué de presse n’est diffusé.

Le four de calcination provenait d’un autre site du groupe. Il a été installé quelques mois avant le sinistre. Il était en cours de requalification industrielle par un organisme agréé. La visite préliminaire et la visite finale ont eu lieu 3 mois plus tôt. Seuls des écarts mineurs ont été signalés. Toutefois, l’hypothèse d’accident actuellement retenue est la génération d’étincelles par le contact métal-métal entre une pièce métallique et la vis d’extraction. Cette pièce métallique est une trappe d’accès, identifiée comme perdue par le personnel en charge du démontage/remontage du dépoussiéreur. Rétrospectivement, il s’avère que cette pièce était restée dans le compartiment des manches filtrantes. Elle était présente depuis le redémarrage du four et les 88 premiers cycles de traitement réalisés depuis le déménagement. Il est possible que la pièce ait bougé au cours du cycle concerné par l’accident. La plaque aurait ainsi coincé davantage la vis, provoquant des frottements plus importants avec elle et donc des étincelles plus nombreuses ou plus énergétiques. Par ailleurs, l’apparition d’envols d’étincelles lors de la calcination des boues est une autre hypothèse qui n’a pas été tout à fait écartée.

Les mesures mises en place par l’exploitant concernent :

• le chaulage hebdomadaire des manches et avant le démarrage de chaque nouvelle campagne ;
• la modification de la gamme du procédé pour inclure la mise en place d’une couverture non-hydrocarburée sur les boues de rectification ;
• la mise en place d’une rampe d’aspersion d’eau à l’intérieur du filtre et la reproduction aux filtres des autres dépoussiéreurs du site.