Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 16h30, une alarme de détection de biogaz se déclenche par intermittence dans la salle de contrôle d’une grosse station d’épuration urbaine, l’opérateur de conduite transmet l’alerte au poste de sécurité. Pensant à une défaillance du capteur, un agent de sécurité équipé d’un ARI se rend au niveau d’un regard des tuyauteries enterrées alimentant les digesteurs de production de biogaz et confirme la présence d’une poche de biogaz à côté du capteur et dans 2 regards voisins (100 % de la LIE). L’astreinte d’exploitation est alertée à 17h30 et, soupçonnant une fuite sur une conduite enterrée, décide d’arrêter le surpresseur de brassage des boues et de ventiler mécaniquement les regards contaminés. Le dispositif est levé à 18h30 sans que la conduite fuyarde soit localisée en raison de la densité de conduites enterrées dans la zone.

La recherche reprend 72 h après, des mesures sont prises pour réduire le débit de fuite et sécuriser la zone durant la recherche. Celle-ci aboutit au bout de 60 h, un trou de 4 cm est découvert à 4 m de profondeur sur une conduite en fonte (DN 400, PS=18 mbar) reliant 2 digesteurs de l’unité aux gazomètres. Un volume de 24 000 m³ de biogaz a été perdu à la suite de cette fuite. Ne pouvant être stoppée, la production de ces digesteurs est réduite par arrêt du brassage, du chauffage et de l’admission des boues ; la zone biogaz est condamnée alors qu’une ventilation est installée au niveau de la fuite. Une manchette est mise en place sur le tronçon fuyard qui est sécurisé jusqu’à l’arrêt complet des digesteurs qu’il alimente et dont la production (18 500 m³ de biogaz) est évacuée progressivement à l’atmosphère via leurs soupapes. Un morceau de la conduite s’effondre pendant les travaux, rendant la réparation impossible. Le tronçon est alors isolé par un joint réversible de type « queue de poêle ». Le réseau biogaz et les autres digesteurs de la station sont remis en service. Les 2 digesteurs impliqués sont mis en cocon (brassage 1 fois par semaine) dans l’attente du changement du tronçon accidenté, provoquant une perte de production de l’ordre de 5 % soit 160 kEuros.

Une corrosion interne lente de la conduite en fonte serait à l’origine de l’incident. Le biogaz en sortie de digesteur est très humide au niveau de la fuite car la première purge est après le point de fuite. Par ailleurs, le biogaz produit dans cette unité est plus concentré en H2S que dans les autres unités de digestion des boues car les boues sont moins chargées en chlorure ferrique (neutralisateur d’H2S). Enfin, ces conduites de biogaz font partie des plus anciennes du site, subissant de ce fait une exposition plus longue aux agents corrosifs du biogaz.