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Des effluents non-traités (mélange d’acide phosphorique, d’inhibiteur de corrosion, de tensioactifs, d’acide hexafluozirconique, et d’ammoniaque) d’une entreprise de traitement de surface s’écoulent durant 3 h dans le réseau d’eaux pluviales collectant normalement les eaux dépolluées issues de la station de traitement physico-chimique de l’établissement, puis polluent une rivière ; une mortalité piscicole est constatée. Dans la matinée, une canalisation en sortie de la pompe de relevage de la station de détoxication se rompt et des eaux en cours de traitement se déversent dans une fosse de rétention contenant 7 m³ de produits chimiques dilués provenant de la vidange de la ligne de peinture. La fosse menaçant de déborder, un responsable de la ligne transfère par erreur 4 m³ de l’effluent mélangé dans le circuit de traitement de la station. Certains constituants de ce mélange, ne pouvant être traités par cette dernière, s’écoulent alors dans le réseau d’eaux pluviales puis dans la rivière. Aucun blessé n’est à déplorer. L’ensemble des cuves de la station physico-chimique est pompé par une entreprise spécialisée. L’interdiction de relever les effluents de cette fosse n’était pas formalisée.

A la suite de l’accident, l’exploitant prend plusieurs mesures : rappel sur la procédure et les modes opératoires liés à la pollution du réseau d’eaux pluviales, information du personnel sur le circuit des canalisations et le trajet des effluents, renforcement de l’affichage, mise en place d’une formation interne par le chimiste de l’établissement sur le traitement physico-chimique et les produits mis en oeuvre dans l’atelier de traitement de surface. Une étude en vue de la suppression des rejets aqueux de l’entreprise (“rejet zéro”) est également engagée.