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Un feu se déclare à 21h25 sur une ligne d’enduction de vernis sur des bobines en cuivre (rotors) dans un atelier d’un équipementier automobile. Cet équipement avait été installé en 2007 afin de permettre l’utilisation de vernis sans solvant organique. Un opérateur travaillant à proximité actionne l’arrêt d’urgence et donne l’alerte. Les pompiers internes interviennent et, après déclenchement de l’alarme sonore, 320 employés sont évacués en raison de l’importante fumée émise. L’incendie est éteint à 21h45 avec des extincteurs à poudre portatifs et sur roues. Sept salariés sont légèrement incommodés par les fumées. Les employés reprennent leur activité à 23 h après ventilation des locaux. Le coût des dégâts matériels est estimé à 144 keuros. Une maintenance préventive programmée avait été effectuée sur l’installation le week-end précédent.

Le départ de feu s’est produit dans une partie ouverte de la ligne dans laquelle les rotors sont préchauffés par un courant d’induction, puis immergés dans un bain de 40 cl d’un mélange vernis/durcisseur avant d’être séchés par induction. A la suite d’un court-circuit électrique sur un rotor en préchauffe, l’automate de conduite de la ligne a détecté le défaut et augmenté le courant d’induction ce qui a conduit à accroître la température du rotor au-delà du point d’inflammation du mélange d’enduction. Selon l’exploitant, ce produit vernis/durcisseur (PE : 148 et 156 °C) récemment mis en service génère des condensats combustibles.

A la suite de l’incendie, l’exploitant complète son étude de dangers avec cette séquence accidentelle qui n’était pas examinée pour cette ligne utilisant un produit d’enduction sans solvant organique, arrête l’utilisation de ce nouveau mélange, étudie une modification de la programmation de l’automate en cas de détection de ce type de défaut électrique et installe un système d’extinction au niveau de la préchauffe des rotors.