Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une fuite d’ammoniac (NH3) se produit à 17h20 lors du dépotage d’un wagon de 48 t. Pendant 37 min, 27 t de NH3 sont ainsi rejetées jusqu’à ce qu’un opérateur ferme le clapet de fond de la citerne en libérant le ridoir au moyen d’une cale métallique jetée depuis une quinzaine de mètres. Les POI et PPI sont déclenchés (périmètre : 5 km – 8 à 10 000 personnes concernées), des véhicules équipés de haut-parleurs invitent la population de 2 communes voisines à se confiner. Une école et un supermarché sont également confinés, puis évacués après dissipation du nuage. Durant 4 h, 80 pompiers interviennent avec 25 véhicules, des ambulances et une CMIC. Finalement, le PPI est levé à 20h40. Le bilan humain fait état d’un enfant présentant des troubles respiratoires, hospitalisé pendant 2h et d’une quinzaine de personnes incommodées. L’odeur d’ammoniac aurait néanmoins été perçue jusqu’à 8 km du point d’émission. La déconnexion automatique du bras de déchargement et le blocage en position ouverte de 2 clapets de sécurités montés en série sont à l’origine de l’accident : la mise en défaut (inexpliquée) du système de sécurité anti-tamponnement (pédale de détection) a provoqué la déconnexion du bras de dépotage, le ridoir actionnant le clapet de fond du wagon est resté bloqué (problèmes mécanique et d’automatisme) et le clapet monté sur le bras de transfert (coté wagon) ne s’est fermé que partiellement, bloqué par la présence d’un corps étranger (boulon d’origine inconnue). A la suite de l’accident, les mesures prises sont : installation de ridoirs pneumatiques à sécurité positive, limitation des scénarios de déconnexion de bras, remplacement des pédales de déconnexion par des taquets d’arrêts basculants évitant tout risque de tamponnement accidentel, mise en place de filtre sur l’extrémité du bras de dépotage pour protéger les claquets de l’intrusion de corps étrangers…

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