Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 2h35, un feu se déclare sur 2 sites industriels mitoyens dans une zone industrielle. L’un, classé Seveso Seuil Haut, fabrique des additifs pour lubrifiants. L’autre, non Seveso, exerce une activité d’entreposage de divers produits, dont certains proviennent de l’usine Seveso voisine. Les pompiers sont alertés par une entreprise tierce visualisant des flammes vers les 2 sites. L’incendie prend très vite de l’ampleur. Pour éviter un sur-accident, le personnel du site Seveso, aidé des pompiers, met hors d’atteinte les conteneurs de pentasulfure de phosphore (inflammable, réaction violente avec l’eau, production de sulfure d’hydrogène et d’acide phosphorique). Les pompiers sont confrontés, au fur et à mesure de la fonte des grands récipients vracs (GRV) stockés en extérieur, à des relargages de liquides combustibles. La réserve d’eau incendie du site de 1 860 m³ est vide après 2 h de sollicitation. Au bout de 5 h, un pompage direct en SEINE est mis en place. Le préfet déclenche le plan particulier d’intervention (PPI) vers 5h30 et demande un confinement dans un périmètre de 500 m.

L’incendie brûle 9 511 t de produits, en majorité des liquides combustibles conditionnés en fûts et GRV (5 253 t sur le site Seveso et 4 258 t dans les entrepôts voisins). Des moyens privés d’autres entreprises et 276 pompiers venant de plusieurs départements éteignent l’incendie, étendu sur 3,7 ha vers 15 h en mobilisant 96 m³ d’émulseur. L’ensemble des eaux d’extinction ne peut être contenu sur le site. Des barrages flottants mis en place dans le canal jouxtant la SEINE permettent de circonscrire en grande partie la pollution (150 m³ de polluants pompés). Un panache de fumées noires long de 22 km sur 6 km de large occasionne de fortes odeurs et des retombées de suies à plus de 100 km.

Durant les 2 premiers jours, 237 établissements scolaires de 12 communes sous le vent sont fermés, 254 passages aux urgences et 9 hospitalisations (séjours inférieurs à 5 jours) sont enregistrés en lien avec l’incendie sans révéler de cas grave. Des restrictions sont prises sur les produits agricoles de 215 communes, levées intégralement le 18/10.

Dès le matin de l’incendie, les pompiers, l’observatoire agréé pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air et des laboratoires privés missionnés par l’État effectuent des prélèvements (air, dépôt/suies). Ils sont complétés par des analyses sur les différentes matrices (air, eau de surface, captages d’alimentation en eau potable, sols et végétaux, matrices alimentaires) pour s’assurer de leur compatibilité avec les usages actuels et à moyen terme. Les analyses doivent permettre de réaliser une interprétation de l’état des milieux (IEM) et déterminer s’il y a eu une dégradation de l’environnement imputable à l’incendie.

Des enquêtes judiciaire et administrative sont effectuées pour déterminer l’origine du départ de feu et ses impacts éventuels sur la population et l’environnement.

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