Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 7h20, une explosion de poussière survient au niveau d’un élévateur d’un silo portuaire, après chargement de pellets de bois dans un train. Au moment de l’explosion, la manutention tournait à vide. Le convoyeur situé entre le silo plat et la galerie sous-cellule de 8 cellules béton, aurait transporté des braises. Celles-ci auraient été déversées dans l’élévateur à godet qui a explosé. La galerie se situe au niveau du sol. L’explosion a eu lieu au niveau de l’élévateur dans la tour de manutention de ces cellules béton et dans la galerie sous-cellule. Les 16 surfaces soufflables de la galerie sous-cellule ont cédé et ont été projetées à plus de 50 m. Des projections de particules incandescentes ont atteint le toit des cellules ouvertes en partie haute et surmontées d’un simple toit en bardage métallique.

Le POI est déclenché à 9h30. Le site est mis à l’arrêt et 19 employés sont évacués. Les énergies sont coupées. La circulation est interrompue. Les pompiers du GRIMP arrosent l’installation avec des lances à eau. Des points chauds sont détectés dans 2 cellules vides qui sont noyées au niveau des cônes. Deux autres cellules contenant 1 000 t de blé et 2 500 t de granulés de bois présentent des points chauds en surface. Les pompiers tentent d’éteindre les feux de surface. Le lendemain, les températures dans le silo remontent. Le feu dans la cellule de granulés de bois migre vers le bas de la cellule. Les secours dépotent les 2 cellules. L’intervention se termine 3 jours après l’explosion.

Un employé souffrant d’un traumatisme au poignet et un autre d’acouphènes sont transportés à l’hôpital. Les dégâts matériels sont importants. La tour de manutention, la galerie sous-cellule et le transporteur entre le silo plat et la galerie sont hors services. De nombreux éléments de structures métalliques sont déformés.

L’hypothèse d’effondrement de palier sur le tambour de la bande transporteuse est envisagée. Cet effondrement aurait généré des frottements qui auraient enflammé la bande transporteuse. Des particules incandescentes ont été transportées jusqu’à l’élévateur via le convoyeur capoté en galerie sous-cellules. Ces braises ont probablement rencontré un nuage de poussière en pied d’élévateur, initiant ainsi la première explosion. Le taux d’empoussièrement des installations était important. La première explosion génère une flamme et une onde de souffle qui met en suspension les dépôts de poussières dans l’élévateur et la galerie sous-cellule. L’explosion se propage alors dans ces espaces. Les surfaces soufflables ont permis de limiter la pression dans la galerie sous-cellules. La surpression est estimée entre 100 et 350 mbar. Le nettoyage des galeries a lieu tous les 45 jours. Le dernier nettoyage avait eu lieu 15 jours avant l’accident.

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