Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une station-service d’un hypermarché, un flash se produit vers 11h30 avec des vapeurs d’essence dans le regard de l’un des 3 compartiments (2 x SP95 + 1 x E10) d’un réservoir enterré de 60 m³. Le sous-traitant en charge du nettoyage de la cuve est gravement brûlé. Il décèdera de ses blessures 2 mois plus tard. Les secours mettent en place un périmètre de sécurité de 20 m autour du stockage. La station-service, ouverte au public au moment de l’accident, est fermée ainsi qu’un garage voisin. Les pompiers inertent le compartiment en le remplissant d’eau. Leur intervention s’achève vers 15 h après des mesures d’explosimétrie montrant l’absence de risques résiduels. L’inspection des installations classées (IIC) effectue une enquête. L’explosion, limitée au volume du regard, n’a pas affecté l’intérieur du réservoir et n’a pas généré d’effets de surpression. Au moment des faits, l’intervenant commençait le pompage de boues d’hydrocarbures en fond de compartiment avec un flexible relié à un camion-citerne.

Lorsque l’inflammation de l’atmosphère explosive est survenue, le sous-traitant était engagé dans le trou d’homme du réservoir avec une échelle en aluminium. C’est en retirant l’échelle du trou d’homme qu’un arc électrique s’est formé entre celle-ci et le camion-citerne stationné trop prés. L’absence de liaison équipotentielle entre le véhicule, la cuve et le cadre est à l’origine de l’étincelle électrostatique qui a allumé le nuage inflammable. L’IIC relève également que le camion-citerne était stationné dans le périmètre de sécurité des travaux (3 m). Un “dégazage” insuffisant de l’atmosphère du regard et une absence d’obturation des canalisations de transfert du carburant (dépotage et distribution) aurait permis un retour de vapeurs inflammables résiduels dans la cuve. Le sous-traitant n’était pas muni d’explosimètre pour vérifier l’éventuelle présence d’une ATEX.

Le préfet subordonne la réouverture de la station à une vérification de l’intégrité de la cuve et autorise l’exploitant à utiliser une méthode acoustique avec mise en dépression pour vérifier son étanchéité (à la place d’une épreuve hydraulique). Il lui demande également d’informer l’IIC des mesures mises en place pour renforcer le contrôle et la surveillance des sous-traitants intervenant dans la station-service.

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