Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un violent incendie se déclare sur un stockage en plein air de pneus en attente de recyclage dans une usine proche ayant débuté son activité 2 mois plus tôt. Le feu s’étend rapidement à l’ensemble du tas : 15 000 t de pneus sont en flammes sur 40.000 m². L’incendie produit un important panache de fumée noire (contenant probablement dioxines, HAP, métaux lourds …) et provoque l’inquiétude des voisins, dont les autorités bulgares. Les vents poussent les fumées hors de la ville, mais les habitants des villages dans un rayon de 3 km se plaignent de gêne respiratoire.

Le brasier est recouvert de terre en 3 jours avec l’aide de l’armée, limitant ainsi les émissions de fumée. La pyrolyse du caoutchouc dure cependant encore pendant plusieurs jours au sein de la pile. Au début de la lutte contre l’incendie et en raison de la chaleur intense qui empêchait l’approche des bulldozers, du béton a été projeté sur le feu à distance. Cette pratique “douteuse” a coûté 400 000 €.

Par précaution, le lait et les produits laitiers des fermes avoisinantes ont été saisis et une interdiction temporaire de pâturage a été mise en place. Des réunions d’information ont été tenues. Un programme de surveillance a été mis en place comprenant des mesures dans l’air, le sol, l’eau, ainsi que sur les produits animaux et végétaux. Seuls des sols à proximité ont été retrouvés pollués aux métaux lourds.

L’origine de l’incendie est attribuée à un coup de foudre. Il aurait frappé directement la pile de pneus à 2h10 lors d’une tempête sèche (vents violents, sans précipitations). L’enquête montre que le site ne disposait pas de toutes les autorisations nécessaires à son activité et qu’il stockait près de 4 fois la quantité de pneus autorisée (15 000 t pour 4 000 t autorisées). De plus, les pneus étaient stockés en une seule gigantesque pile alors que les bonnes pratiques imposent un stockage en tas fractionnés sur des zones équipées de murs coupe-feu.

Télécharger la fiche détaillée au format .pdf (150 Ko)