Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors du transfert de fioul lourd d’un pétrolier vers un réservoir, 328 t d’hydrocarbures se répandent dans un terminal pétrolier. A 22h30, 2 opérateurs initient le chargement du réservoir n°375. Le bac n°304 est en cours de remplissage au même moment. A la lecture des indicateurs, ils constatent que le niveau du stockage 375 reste stable. Ils tentent donc d’augmenter le débit en réduisant celui du bac 304. A 1h52, ils découvrent que le trou d’homme du bac 375 n’a pas été refermé après les travaux effectués récemment sur le bac et que le produit se déverse au sol autour du réservoir atteignant une entreprise voisine. Ils ferment la vanne et le trou d’homme du bac et informent le chef du terminal et une entreprise de nettoyage locale. A 3 h, le nettoyage débute. L’équipe du port inspecte le réseau d’eaux pluviales et, constatant qu’il est rempli d’hydrocarbures, obturent l’émissaire. Des barrages flottants sont mis en place dans le port. Le nettoyage se poursuit jusqu’au lendemain. Les autorités sont informées de l’accident.

Le 22/06, les premières traces de pollution sont constatées en mer par un garde-côtes ; 50 t de fioul se sont écoulées dans le réseau d’eaux pluviales puis dans la mer et ont pollué des plages et 20 km de côtes. Le déversement touche entre 2 000 et 2 500 m² de surface au sol. Le matériel des pêcheurs, des centaines de voiliers et de nombreux oiseaux sont souillés. Les conséquences économiques de l’accident s’élèvent à 2,7 millions d’euros.

Les principales causes de l’accident sont un manque de communication entre les 2 équipes lors du changement de postes, l’absence d’une liste de points de contrôle pour la préparation du réservoir après maintenance et de double vérification des équipements avant le début des opérations ainsi que le non respect des procédures d’exploitation. Du fait des congés d’été, le personnel sur site était en nombre réduit. Le chef d’équipe étant absent, il était remplacé par le chef du terminal. Les conséquences importantes de l’accident sont dues à la mauvaise réaction des employés qui, bien qu’ayant constaté un problème, ne se sont pas allés inspecter le réservoir, au non-respect du plan d’urgence qui spécifie que l’administration du port doit être prévenue immédiatement, à l’absence de rétention et de vannes sur le réseau d’eaux pluviales. De plus, les équipements du réseau d’eaux pluviales et les barrages flottants ont été moins efficaces compte tenu de la densité du produit (supérieure à 1). Ce facteur densité a aussi joué un rôle dans la détection de la pollution : les boulettes d’hydrocarbures ne flottaient pas dans l’eau douce du port et ne surnageaient que dans l’eau de mer.

Après l’accident, les mesures d’exploitation, les procédures d’intervention d’urgence, l’organisation, la communication et la conception du terminal ont été améliorées.

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