Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine pyrotechnique, 5,6 kg d’un mélange d’octogène (HMX) et de viton détonnent vers 9h25 lors de leur compression, entraînant la déflagration de 14 kg d’explosif pulvérulent en attente dans un fût. La détonation se produit au moment où l’effort maximum de compression est atteint dans une presse isostatique de grosse capacité. La presse et le contenu de la cellule sont détruits, la toiture du bâtiment fortement endommagée et de nombreux bris de vitres localisés à l’extérieur du bâtiment. Bien que choqués par l’explosion, les opérateurs présents dans le poste de commande derrière des murs forts et des portes blindées sont indemnes car parfaitement protégés. Ils donnent l’alerte. Le POI est déclenché à 9h40.

Les services d’incendie et de secours établissent un périmètre de sécurité et effectuent par précaution un noyage à l’eau puis à la mousse de la cellule concernée via les cheminées d’expansion. Le noyage est terminé vers 13h40 et les secours se replient. Une ronde est prévue le lendemain pour surveiller la température du local avec une caméra thermique.

Plusieurs causes sont envisagées : une compression adiabatique de l’air présent dans l’explosif pulvérulent, une décharge électrostatique ou la présence d’un corps étranger au sein de l’explosif. Les effets correspondent aux conclusions de l’étude de sécurité. Des études seront menées sur les charges électrostatiques au sein de cet explosif. L’utilisation de la compression uniaxiale sera limitée à la réalisation de charges de dimensions inférieures ou égales à celles à l’origine d’un retour d’expérience.

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