Un flash suivi d’un incendie et d’une explosion se produit dans un centre emplisseur de GPL. Le hall se découpe en plusieurs zones : un carrousel d’emplissage des bouteilles de 13 kg de propane, une zone d’emplissage des bouteilles de 35 kg, une zone d’épreuve, un poste de palettisation, une cabine de peinture. Le bâtiment est équipé de 2 ventilateurs (2 000 m³/h chacun), asservis à l’arrivée du produit. Le remplissage s’effectue via une pince qui, une fois placée au droit de l’orifice du robinet de la bouteille, déclenche une séquence pneumatique (branchement pince, ouverture robinet bouteille, ouverture vanne à gaz puis une fois le remplissage fini, fermeture simultanée vanne à gaz et robinet bouteille, débranchement pince). Le jour de l’accident, à 16h55, une bouteille de 13 kg se renverse à la sortie du carrousel. Le préposé au branchement des pinces arrête la rotation, le chef d’équipe tente de redresser la bouteille, ce qui provoque un ” flash “, le robinet de la bouteille étant resté ouvert. Lui-même et 2 autres employés sont brûlés au visage et sur le corps. Un autre actionne l’arrêt d’urgence du site qui entraîne alors la mise en action des sirènes, la coupure de l’électricité (sauf éclairage), la fermeture des vannes sur sphères, des vannes à l’arrivée au carrousel et au poste 35 kg mais aussi l’arrêt des compresseurs d’air et des ventilateurs. Sur perte d’air, les pinces d’emplissage ” s’ouvrent ” lentement, provoquant un nouveau rejet de propane. Le nuage s’enflamme, l’incendie se propage à la cabine de peinture. Le même phénomène se produit au poste 35 kg où le gaz explose. Une partie de la toiture et du bardage du hall est soufflée. A 17h20, l’incendie est éteint. Selon l’exploitant, les pinces fonctionnant sur pression d’air, l’arrêt des compresseurs n’a permis qu’un décrochement lent de la pince avec coupure différée de l’arrivée de produit, idem pour les vannes à gaz et les robinets des bouteilles. Le gaz rejeté s’est accumulé dans l’atelier, l’évacuation vers l’extérieur n’étant plus possible du fait de l’arrêt des ventilateurs. La source d’ignition pourrait être due à un choc métallique (pince/ bouteille ou bouteille/ charpente de la chaîne) ou à l’électricité statique. Les mesures prises sont notamment la mise en place d’un réservoir d’air visant à augmenter l’autonomie des pinces, l’alimentation électrique séparée des compresseurs et des ventilateurs (maintenues sur arrêt auto), des exercices pour le personnel.

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