Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit un lundi matin à la reprise du travail dans un dépôt de GPL équipé d’un hall d’emplissage. Selon la configuration des lieux, l’installation électrique se situe dans l’atelier d’entretien qui contient également les compresseurs d’air, à 70 m du bâtiment d’emplissage. Les liaisons avec le local sont assurées via un caniveau souterrain recouvert de dalles béton. Le hall d’emplissage est équipé en particulier d’un dispositif de récupération de produit dans les bouteilles (suite à surremplissage ou pour remplacement du robinet) composé d’un réservoir (1 m³), maintenu en dépression par les compresseurs GPL, dans lequel s’écoule le produit via une tuyauterie en acier terminée par un flexible. Cette dernière comporte un robinet à boisseau conique (ancien, doute sur l’étanchéité). Selon l’analyse de l’exploitant, le vendredi avant l’accident, le flexible s’est rompu et le butane contenu dans le réservoir s’est écoulé pendant le week-end via la brèche. Il s’est répandu sur le sol, compte-tenu de la température voisine de 0°, le gaz est resté en phase liquide, pour atteindre le caniveau dans lequel il a cheminé, jusqu’au local électrique. Le lundi matin, à la remise en service du centre, l’enclenchement des contacteurs a provoqué l’explosion et l’incendie qui a suivi a été rapidement maîtrisé avec un extincteur à poudre. Sur les 15 personnes se trouvant dans l’atelier au moment de l’accident, 8 sont légèrement blessées dont 2 hospitalisées pour quelques jours. Les dégâts matériels se situent dans le local entretien : tableau électrique détruit, murs du bâtiment déformés, toiture soufflée. A la suite de l’accident, l’exploitant propose d’isoler les buses ou caniveaux contenant les gaines électriques à leurs 2 extrémités, à l’aide par exemple de bouchons de plâtre, de manière à éviter la propagation de gaz vers les locaux susceptibles de provoquer une inflammation.

Télécharger la fiche détaillée au format .pdf (36 Ko)