Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site chimique, une explosion et un incendie se produisent vers 17 h dans un laboratoire au 1er étage d’un bâtiment de 4 niveaux de 400 m². Le personnel est évacué et le POI est déclenché. Des prélèvements d’air effectués dans les locaux se révèlent négatifs ; seul du monoxyde de carbone (CO) est détecté au dernier étage. Le bâtiment est ventilé avant que les personnels ne soient autorisés à récupérer leurs effets personnels.

Les eaux d’extinction seront traitées. Les dommages matériels sont importants : salle du laboratoire dévastée, vitres de plusieurs fenêtres du bâtiment de R&D soufflées aux 1er et 3ème étage…

L’accident met en cause des solvants très inflammables (tétrahydrofuranne et hexane) contenus dans un flacon ouvert de 15 l et dans 2 bocaux, tous 3 dans une hotte en fonctionnement alors que le laborantin s’était absenté 3 à 4 min. Le régulateur électronique d’un chauffe ballon (dans la hotte) serait à l’origine de l’inflammation du mélange solvant / air qui s’était constitué dans la hotte. Une défectuosité technique de ce régulateur, non conçu pour une utilisation en atmosphères explosives, serait à l’origine du sinistre.

Les conclusions des enquêtes réalisées à la suite de l’accident montrent que l’origine de celui-ci est non seulement imputable à un matériel défaillant, mais aussi à un défaut des opérateurs, ainsi qu’à un manque de qualification et d’encadrement du personnel présent sur les lieux ; définition des zones de risque d’atmosphère explosive, mesures de sécurité adaptées non totalement prises par les opérateurs et insuffisance des matériels de lutte contre les incendies sont également évoquées.

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