Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un réservoir contenant 1 600 m³ d’orthocrésol se rompt dans un dépôt pétrolier portuaire, générant un nuage de vapeur qui s’élève et dérive vers une zone urbaine proche du site. Le réservoir s’affaisse sur un côté, son toit se détachant et glissant dans la cuvette. Produit corrosif toxique et fortement odorant, l’orthocrésol se répandra alors sur plus de 3 ha. Aucun blessé n’est à déplorer. Les autorités prennent en charge le terminal durant la gestion de la crise. Les sociétés voisines doivent arrêter leurs activités. De plus, dans la ville voisine, les sirènes sont déclenchées, les transports en commun sont interrompus et les autorités demandent à la population de se confiner en gardant portes et fenêtres fermées. Le trafic fluvial sur la Nieuwe Maas est également interrompu, de même que le trafic ferroviaire de Rotterdam-Hoek van Holland. A la suite de l’accident, la 1ère priorité a été de nettoyer le site (déblaiement des lieux autour des réservoirs et nettoyage de la cuvette de rétention), de diminuer les fortes odeurs aux alentours et de communiquer avec la population ; 17 000 t de terre ont été polluées.

Cet accident est dû à la défaillance du serpentin de vapeur qui était constitué d’un matériau présentant des sous-épaisseurs sur un tronçon de 10 cm de long, corrodé de plus en face interne. La vapeur a pénétré dans le réservoir en provoquant des turbulences et des ondes de pression. La pression de vapeur a atteint 7 bar dans le bac plein à 96 % de sa capacité. En raison d’une zone de moindre résistance sur la virole due à une soudure de mauvaise qualité, le réservoir s’est rompu, non pas à la suite de la surpression due à l’expansion de la vapeur, mais en réponse aux ondes de pression.

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