Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une industrie agropharmaceutique, des phytosanitaires en petits conditionnements sur palettes (1 t) entrent en combustion sous un auvent accolé à un bâtiment vide mais ayant dans le passé contenu du soufre en vrac. Alertés à 19h30, les secours essaient sans succès et durant 3 h d’éteindre l’incendie par un arrosage à l’eau avant de le maîtriser en quelques minutes en utilisant de la mousse : 24 t des 83 t de phytosanitaires (fongicides et substances de croissance) entreposées sont détruites.

Un sous-traitant avait enlevé dans la journée la toiture et découpé avec une tronçonneuse mécanique la charpente en bois du bâtiment (travaux réalisé avec permis de feu). Le chantier à cessé son activité à 17h45 et un contrôle de nettoyage a été effectué à ce moment-là.

Le sinistre serait dû à un échauffement du bois et à sa combustion lente, imperceptible au moment de l’arrêt des travaux et de l’évacuation du chantier vers 17h45. La poutre impliquée, traversant le mur séparatif, dépassait sous l’auvent. Le feu se serait ensuite amplifié en raison de la présence de résidus de soufre sur les murs et la charpente du bâtiment puis propagé aux emballages des phytosanitaires solides et liquides, des particules en combustion étant tombées sur les housses plastiques. La perte de phytosanitaires est évaluée à 38 k€ et l’évacuation / incinération des déchets et terres polluées à 185 k€. Le suivi des piézomètres a permis d’écarter toute pollution des sols. L’inspection des installations classées a proposé au préfet de demander à l’exploitant d’étendre les procédures de permis de feu/travail à tout l’établissement, même en dehors des zones à atmosphère inflammable. Les sols et murs seront mieux nettoyés. Toute intervention sera suivie d’une inspection.

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