Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion et un incendie se produisent vers 10 h dans une usine fabriquant des colles. Un important nuage de fumées noires se forme et touche partiellement l’agglomération voisine. Les conditions atmosphériques étant défavorables à l’élévation et à la dispersion du panache, les secours invitent la population à se confiner ; 3 écoles situées dans l’axe du panache sont évacuées. Les matières impliquées dans l’incendie sont des solvants (toluène et xylène), du PVC et les produits finis (mastics polyuréthanes et colles). Un périmètre de sécurité est mis en place. Les secours maîtrisent l’incendie en 3 h. Les mesures de confinement sont levées vers 14h30, une surveillance est maintenue le reste de la journée. Un opérateur remplissait un seau métallique de 25 l à partir d’un conteneur de 1 000 l de solvant avec une pompe anti-déflagrante et un flexible en plastique antistatique. Il voit jaillir des étincelles suivies d’une inflammation immédiate. L’opérateur alerte ses collègues qui interviennent avec des extincteurs mais le feu se propage au conteneur et prend rapidement de l’ampleur. La porte coupe-feu entre l’atelier central et le local solvant étant restée ouverte, l’incendie se propage à l’atelier qui est détruit ainsi que les stocks de produits finis, les emballages et les additifs. Le flux thermique généré par l’incendie, entraînant la fusion des lanterneaux du hall de stockage et de l’atelier, a favorisé la propagation du feu. Les stocks enterrés de matières premières (MDI, etc…) et 2 ateliers protégés par des portes coupe-feu seront épargnés. Plus de 1 200 m² et 60 % de l’outil de production ont été détruits, 700 m² ont été contaminés par les fumées grasses. L’événement a été largement médiatisé par la diffusion à partir des radios locales des consignes de confinement. La présence d’exutoires bien dimensionnés a empêché l’accumulation de gaz chauds, cependant l’intervention a été compliquée par l’accès à l’eau qui a du être acheminée à l’aide de 4 km de tuyaux. Les dégâts matériels et pertes d’exploitation sont évalués à 70 et 50 MF. Du chômage technique est prévu. L’impact environnemental est faible ; l’enquête sanitaire ne révèle aucun cas d’intoxication dû aux fumées, les analyses des sols et des eaux n’ont détecté aucune pollution significative. Le départ de feu est probablement dû à une décharge électrostatique lors du transfert de solvant. La transpalette n’était pas en continuité au niveau du sol, l’opérateur portait des chaussures non électrostatiques. A la suite de ce sinistre, des mesures conservatoires sont prises : inspection de l’ensemble des installations et contrôle des conditions d’exploitation du site, arrêté préfectoral interdisant la reprise d’activité et prescrivant les mesures de dépollution, de stockage et d’élimination des déchets.

Télécharger la fiche détaillée au format .pdf (827 Ko)