Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans un entrepôt constitué de 8 cellules louées par 4 exploitants différents, un feu se déclare dans des balles d’ouate de cellulose stockées dans une cellule, une autre occupée par le même exploitant servant d’atelier de fabrication de papiers à usage sanitaire. L’accident survient à la suite de travaux effectués au chalumeau sur le toit du bâtiment.

Des employés interviennent avec des RIA mais le feu se propage en 20 min par la toiture et par les ouvertures existantes dans les murs à la 2nde cellule occupée par l’exploitant. L’effondrement partiel d’un mur de séparation propage le feu à une 3ème cellule occupée par un autre exploitant et abritant des produits agropharmaceutiques et des aliments pour animaux.

Malgré des difficultés d’alimentation en eau, les pompiers externes maîtrisent le sinistre en 2 h ; 37 d’entre eux sont incommodés par les fumées et 7 seront hospitalisés pour examens. Les 5 autres cellules ont été préservées par l’intervention des secours. Les dommages matériels sur le site sont estimés à 15 MF (2,29 M.euro).

Pendant l’intervention, 1 500 m³ d’eaux d’extinction chargées en produits phytosanitaires, détergents et savons sont recueillies dans un bassin d’orage non étanche, polluant les terres du bassin et menaçant une nappe phréatique et des captages d’eau potable.

Devant le refus des différents exploitants de satisfaire aux prescriptions des arrêtés préfectoraux successivement pris après l’accident et les recours gracieux puis contentieux intentés, des mesures de réquisition seront prises pour assurer rapidement le pompage et le stockage et le traitement des eaux incendie, ainsi que l’installation de 2 piézomètres pour permettre un suivi de la nappe phréatique.

La réquisition d’entreprises prestataires de services a permis l’exécution des travaux nécessaires dont le traitement s’étalera sur 11 mois. Le règlement financier définitif des opérations sera assuré par le ou les responsables de l’accident et de ses conséquences, leurs atermoiements n’ayant qu’accru le coût global des opérations nécessaires.

L’extension rapide du sinistre rappelle l’importance de dispositions constructives adaptées ainsi que la nécessité de bassins de rétention étanches le cas échéant par cellule / exploitant (en fonction des produits stockés). Enfin, dans la configuration d’installations imbriquées exploitées par différents industriels, il importe de vérifier que toutes les questions techniques et organisationnelles de prévention des pollutions et des risques soient réglées par des mesures appropriées dont le responsable de l’exécution est clairement identifié.

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