Une explosion se produit dans un des ateliers d’une dynamiterie Au moment de l’accident, l’unité conditionne des cartouches de dynamite de type Sofranex sur la nouvelle encartoucheuse automatique de dynamite qui pose des problèmes de réglage depuis son installation (problèmes de marquage, de filage, avec la corne d’extrusion, avec le couteau radial de découpe, accumulation de matières pyrotechniques…). Ces difficultés expliquent vraisemblablement le nombre important de personnes dans l’atelier. La charge présente dans le local peut être estimée à 500 kg : 200 kg de cartouches mal fermées et 300 kg de dynamite stockées sur un chariot. Le bilan est de 5 morts et 8 blessés : les 4 personnes présentes autour de la machine sont tuées (le directeur de l’usine, le chef de fabrication, l’ingénieur sécurité et un ouvrier) ainsi qu’un employé travaillant dans un atelier d’emballage contigu, les 8 blessés sont localisés dans les locaux voisins. Les dommages matériels sont conséquents. L’atelier est détruit, les merlons de terre, bien qu’endommagés, permettent de limiter les effets. Les locaux les plus proches dans un rayon de 150 m sont cependant fortement endommagés. Des bris de vitres sont signalés dans une zone de 700 m, voire jusqu’à 1,16 km (Honfleur). L’hypothèse de la présence accidentelle d’un corps étranger dans la pâte est également évoquée. Les substances explosives et les dynamites non encartouchées sont éliminées : fabrication de dynamite à partir de la nitroglycérine stockée (1 600 kg d’huile nitrée) le 4/03, nettoyage des circuits de transport de la nitroglycérine pour éviter les risques d’accumulation de substances en points bas les 7 et 8/03. Les dynamites en vrac fabriquées le 04/03 et celles récupérées dans les ateliers voisins du lieu de l’explosion sont acheminées vers la dynamiterie de Billy-Berclau. Trois tonnes d’explosifs en vrac sont renvoyées à Ablon pour destruction. L’établissement est fermé suite à l’accident.

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