Une explosion se produit dans la colonne de lavage des gaz de la ventilation de l’atelier de récupération des déchets d’une usine de fabrication d’éléments combustibles à base d’uranium.

L’explosion entraîne une détérioration de la colonne et la déformation d’équipements implantés à proximité du laveur ; des projectiles (éclats) détériorent des cuves d’entreposage de solutions. Deux employés sont blessés, dont un grièvement et un troisième est choqué ; 800 kg d’uranium sont libérés et traités par le système de ventilation ; aucun rejet à l’atmosphère n’aurait eu lieu.

L’installation de lavage traitait, en fonctionnement normal, des gaz ou vapeurs de nature chimique différente provenant d’autres unités, notamment : des vapeurs nitreuses (NO2) émises par des dissolveurs de recyclage de l’oxyde d’uranium, de l’ammoniac (NH3), des composés organiques et des fluorures émis par les fours de calcination des gâteaux de filtration de diuranate d’ammonium et de séchage des boues de clarification.

Une solution de nitrate d’ammonium contenant également des fluorures et des composés organiques (voire des nitrites) s’est ainsi formée dans la cuve du laveur. En raison de la défaillance d’un équipement de contrôle de niveau du liquide, la concentration en nitrate d’ammonium dans le laveur aurait augmenté du fait de l’évaporation de l’eau, générant probablement un résidu solide au fond du laveur. L’explosion aurait été amorcée par la pompe du circuit de lavage dont la température de fonctionnement était trop élevée.

Suite à l’accident, la colonne de lavage n’est plus alimentée simultanément par des effluents gazeux contenant de l’NH3 et des NOx et la pompe de circulation est équipée d’une mesure de température. L’événement est classé 2 sur l’échelle INES.