Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Une rupture d’un gazoduc conduit à l’accumulation d’un nuage gazeux d’hydrocarbures au niveau de la voie ferrée du Transsibérien. Au moment du croisement de 2 trains de voyageurs (38 voitures), une explosion initiée par les caténaires, estimée entre 300 t et 12 Kt de TNT selon les sources, se produit. Le bilan humain est de 575 morts ou disparus, et 623 blessés, la plupart brûlés à 70-80 %. Les arbres sont couchés sur 4 km de rayon et les vitres sont brisées jusqu’à 15 km. 4 wagons sont projetés à 200 m de la voie. L’incendie ravage une surface de 250 ha et la température dans les environs de l’explosion est estimée à plus de 1 000 °C.

Le gazoduc (DN 700, Pression 50 bar) a été mis en service en 1985, il s’étend sur plus de 1 800 km de la région de Surgut (gisements pétrolifères) à Almetyevsk en passant par des complexes pétrochimiques. L’ouvrage transporte en général une grande quantité de gaz liquéfiés (propane, éthane, hexane…). Selon la presse soviétique, la canalisation véhiculait du butane/propane liquéfié sous 25 bar au moment de l’accident. L’ouvrage est enterré et situé à flanc de colline à seulement un km de la voie ferrée.

Après l’accident, les porte-paroles soviétiques rapportent qu’un défaut au niveau de la paroi de l’oléoduc (lors de la construction ?) serait à l’origine de sa rupture sur 1,5 m de long et 60 cm de large, mais l’hypothèse d’un acte de sabotage n’est pas exclue. Les conséquences de l’événement ont par ailleurs été amplifiées par l’augmentation de la pression de service afin de pallier à la chute de pression engendrée par la rupture. En outre, 40 fuites s’étaient déjà produites sur le pipeline depuis 1985. Dans un cas, l’armée a initié, depuis un hélicoptère, l’explosion d’un nuage de gaz inflammable et ainsi évité sa propagation dans une zone urbanisée. La conception et l’exploitation de l’ouvrage sont rudimentaires : 4 stations de pompage au lieu des 8 prévues, pas de système de télécommunication le long du tracé, pas de système d’alarme, pilotage de la canalisation en se fiant uniquement à la pression de service, absence de vannes de sectionnement le long du tracé…

Plusieurs hypothèses sont toujours évoquées pour expliquer la catastrophe : courants vagabonds induits par la voie de chemin de fer, travaux de voirie ayant endommagé l’ouvrage lors de sa construction, qualité des soudures, complot (contexte de guerre froide).

Le montant des dommages est estimé à plus de 15 millions d’euros. L’ouvrage n’est plus utilisé après l’accident.