Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un détecteur situé à 15 m d’une unité de liquéfaction constituée de 15 liquéfacteurs en parallèle et à double enveloppe se met en alarme (5 ppm). Le Cl2 sous pression circule dans l’enveloppe interne, l’eau dans l’enveloppe externe. S’échappant de l’enveloppe interne, 30 kg de Cl2 sont émis à l’atmosphère au point de déversement des eaux de refroidissement. En présence d’un vent de 7 m/s, un 2ème détecteur situé à 150 m du premier réagit également. Le liquéfacteur accidenté est isolé 6 min plus tard (fermeture arrivée Cl2 et circuit de refroidissement) et dégazé sur une installation de production d’eau de Javel. Aucune conséquence sur l’environnement n’est signalée. L’appareil mis en service 4 ans plus tôt est expertisé : un coude sur une épingle était percé côté eau de refroidissement (intérieur du tube), le cratère à fond rond découvert étant caractéristique d’une corrosion par l’oxygène. Le perçage du tube est sans doute dû à une teneur anormalement élevée en oxygène (10 à 11 mg/l), la corrosion générale de l’acier est évaluée à 0,3 mm/an pour une concentration en oxygène dissous de 8 ml/l (10 mg/l). Des ajouts relativement importants de Javel ont augmenté la salinité du milieu, donc sa force ionique, et accéléré la cinétique de la corrosion. Une optimisation du traitement des eaux de refroidissement est envisagée.