Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un feu se déclare vers 11h20 dans la remorque d’un camion d’aérosols en cours de déchargement dans un entrepôt de 6 000 m² comprenant 6 entreprises. Le cariste est brûlé au visage. Des employés utilisent en vain des extincteurs. Le sinistre se propage par bond à cause de l’explosion des aérosols. Une importante fumée est émise. Les voitures sur le parking sont endommagées et le rayonnement thermique déforme le bardage métallique des sociétés voisines. A l’arrivée des pompiers à 11h32, les 3/4 du bâtiment sont en feu. Le réseau incendie de la zone étant sous dimensionné, les secours alimentent leurs lances par pompage dans 2 points d’eau à 800 et 950 m. Le feu est circonscrit à 13h10 mais n’est considéré éteint que le lendemain à 18 h. Une personne a été prise en charge par les secours lors de l’extinction.

Le bâtiment est détruit. Le coût de l’accident s’élève à 41 millions de francs de l’époque (soit 8 millions d’euros de 2011). Un local de remplacement est trouvé la semaine suivant le sinistre. L’établissement n’était connu ni de l’inspection des installations classées ni des services de secours car l’entrepôt appartenait à une société qui le louait. Les locataires et les marchandises stockées changeaient constamment.

La gendarmerie enquête sur le sinistre. Le feu serait dû à l’inflammation d’une poche de gaz propulseur dans la remorque du camion. Cette poche proviendrait d’une fuite causée soit par un défaut de fabrication de plusieurs bombes, soit par leur endommagement par les fourches du chariot élévateur. La source d’ignition n’est pas identifiée (le chariot était électrique).

Trois aspects caractérisent cet accident : nature des produits impliqués (aérosols), fulgurance de la propagation et insuffisance des ressources en eau. La conception de la semi-remorque a aggravé les conséquences d’une éventuelle fuite car elle était totalement étanche et métallique. Une remorque bâchée aurait dispersé plus facilement le gaz. L’éloignement du camion de l’entrepôt (le chauffeur dormait dans sa cabine lors du déchargement) dés le début des faits aurait également contribué à la non propagation du feu.