Pollution
Humain
Environnement
Economique

Sur un site chimique, l’un des 3 compresseurs (15 t/h – 3,5 b, soit la moitié de la production de l’atelier) d’une station de compression de chlore fuit à la suite d’une rupture de garniture. Un opérateur fortuitement présent à proximité de la station note un bruit inhabituel et donne l’alerte à l’aide de sa radio portative. Le chef de quart découvre un nuage de chlore en ouvrant la porte du local. Il actionne des boutons poussoirs, situé hors du local et qui commande l’arrêt d’urgence des installations (isolement de la sortie des compresseurs et arrêt de l’électrolyse), puis alerte la salle de contrôle. Le POI est déclenché. De retour à l’atelier, le chef de quart constate qu’un incendie s’est déclaré sur le compresseur et se propage à la toiture du bâtiment. Il actionne des vannes permettant un inertage à l’azote des installations, le chlore chassé de la section isolée de l’unité est neutralisé (atelier Javel). La circulation routière est perturbée. Le service incendie de l’usine maîtrise ensuite rapidement l’incendie. Des observateurs suivent le nuage de fumée noire qui se déplace ; l’odeur du chlore n’est légèrement détectée qu’en un seul point hors de l’usine. Aucune victime n’est à déplorer, mais la production chlore du site est réduite de 50 %. Le compresseur accidenté du type 3 étages est détérioré en 2 points : palier côté haute pression et soufflet de dilatation placé sur une canalisation en sortie de l’appareil. Une combustion a fait disparaître une partie du métal et a endommagé l’extrémité de son axe. La température du gaz en sortie du compresseur était mesurée et enregistrée, avec mise en sécurité de l’installation pour une température de 110 °C. Les relevés montrent un palier vers 100 °C puis une élévation brutale de cette valeur. Les dommages sont évalués à 3,7 MF. Les installations et le procédé sont modifiés (0,9 et 2,05 MF).