Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 9 h, un feu se déclare dans un entrepôt de 1 000 m² de déchets (plastiques, pneus, cartons et bois) d’une usine spécialisée dans un centre de récupération des déchets. L’incendie se propage à un second bâtiment de 1 000 m². Un important panache de fumées noires avec des odeurs incommodantes se dégage. Les flammes atteignent parfois les 10 mètres de haut. Des mesures de l’air sont effectuées. Il est recommandé, en cas de résidence à proximité ou en cas d’odeurs, de réduire ou reporter les activités physiques et sportives intenses, que ce soit en extérieur ou en intérieur. Les pompiers noient le brasier via un système de piscines. Ils utilisent également un petit robot muni d’un canon à eau capable de propulser 2 500 l/min. La toiture métallique s’affaisse sur les déchets. Une semaine plus tard, l’incendie n’est pas complètement éteint et d’épaisses fumées blanches s’échappent encore du site. Pendant une semaine, l’air est pollué. Les déchets sont évacués plus loin avec un tractopelle. Le bâtiment est démoli. 17 jours plus tard, le foyer se réactive et la production de fumées, au niveau des déchets à l’air libre, augmente sous l’effet du vent. Les fumées se dirigent en direction de la commune. Les pompiers les dispersent en noyant le volume de déchets. Pendant un mois, la société procède à la déconstruction du site. Les manipulations provoquent quelques reprises de feu. Les pompiers interviennent ponctuellement pour éteindre ces reprises. 22 jours après le sinistre, l’exploitant annonce qu’il n’est pas en mesure de payer l’évacuation de ces déchets. Près d’un mois et demi après le sinistre, les pompiers noient les déchets déplacés par le prestataire réquisitionné. Pendant encore une semaine, le retrait des déchets et les extinctions se poursuivent. L’incendie est déclaré éteint 46 jours après le début du sinistre.

La quantité de déchets présents et incendiés est estimée, par les pompiers, à 20 000 m³. Les eaux d’extinction ne peuvent être conservées sur le site, car cela représente un risque trop important de pollution au vu des quantités d’eau mobilisées. Des travaux d’étanchéité aux eaux d’extinction sont effectués sur les digues de rétention en terre créées.

Après un signalement opéré par le maire et enquête par l’inspection des installations classées, le préfet avait pris un arrêté le 12 jours avant le sinistre, mettant en demeure l’entreprise de se mettre en conformité et à titre conservatoire de revenir à un niveau inférieur à 1 000 m³ de déchets avant fin 2021. A la suite à l’incendie, le préfet prend un arrêté de mesures d’urgence prescrivant à l’entreprise la mise en sécurité et l’évacuation des déchets sans délai. L’exploitant s’avère défaillant.

Un an après le sinistre, 14 000 t de déchets sont toujours sur le site. Le coût de la dépollution du site est évaluée à 2,8 millions d’euros. Les pouvoirs publics ont déboursés 670 000 € et le SDIS  2 000 000 €.