Pollution
Humain
Environnement
Economique

Au cours d’un week-end, un rejet accidentel de graisse de porc se produit au point de rejet des eaux pluviales d’une usine d’aliments pour animaux. Le déversement est constaté par l’exploitant le lundi suivant. Un dépôt est visible dans le fossé sur une longueur de 5-6 m, la graisse a été retenue par la végétation.

La graisse serait partie d’une cuve fuyarde vers le réseau d’eaux pluviales (EP) via le passage dans une vanne EP, après fusion des graisses par nettoyage au karcher à eau chaude, pour rejoindre un poste de relevage, appelé bassin tampon, situé en amont du bassin d’orage. Après transit par le bassin d’orage d’une capacité de 700 m³, la graisse serait ensuite passée dans le séparateur d’hydrocarbures puis dans la canalisation de diamètre 1 m collectant l’ensemble des eaux pluviales du site et d’une partie de la commune pour finalement se déverser au fossé avant de rejoindre la rivière LA CANCHE. La présence de cette vanne s’explique par le fait que la zone n’était, dans le passé, pas une zone de dépotage, d’où son raccordement direct au réseau des eaux pluviales. Cette vanne, connue des opérateurs a volontairement été mise en position vers le réseau d’eaux pluviales en raison des fortes pluies le jour de la fuite sur la cuve. De plus le filtre de retenue de graisse au niveau du bassin d’orage est hors d’usage.

L’exploitant :

  • procède à l’ensemble des nettoyages adéquats ;
  • contrôle le séparateur d’hydrocarbures en sortie du bassin ;
  • lance des analyses quotidiennes du rejet d’eaux pluviales ;
  • nettoie la canalisation de l’entreprise voisine ;
  • condamne la vanne permettant de faire basculer les eaux vers la STEP ou vers les eaux pluviales ;
  • vérifie si d’autres situations identiques peuvent survenir.

Par ailleurs, l’inspection des installations classées demande à l’exploitant de prévoir les rétentions nécessaires pour le stockage des différentes cuves (graisse, acide phosphorique, etc.) et l’aire de dépotage.