Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 6 h, une fuite se produit sur une cuve de digestat dans une entreprise de collecte et traitement des eaux usées. 850 m³ de résidu de matières organiques issues du processus de méthanisation, chargés en azote et phosphore se déversent dans la FONTAINE DESPAGNET, dont 200 m³ dans le lac de LOURDEN. La création d’une digue autour de l’ouverture, puis le bouchage de celle-ci 1 heure plus tard, stoppe l’écoulement. Les digestats retenus ainsi que ceux restants dans le digesteur sont récupérés avec les engins de pompage de l’établissement. Ceux-ci sont stockés dans un silo sur le site. Le bassin de stockage des digestats est hydrocuré et nettoyé. Le fossé provenant de l’établissement est nettoyé. Les eaux souillées sont récupérées pendant 4 jours. Aucun enjeu sanitaire n’est identifié en raison de l’absence de prise pour l’alimentation en eau potable en aval du point de rejet, ni de zone de baignade. Les deux prélèvements effectués, avec analyses à résultats rapides, montrent une faible dilution des digestats dans le ruisseau, mais une forte dilution dès l’entrée du lac. Les résultats de 4 autres prélèvements effectués le lendemain montrent un impact de l’événement limité à la zone de confluence.

Le matin de l’événement, le responsable production a acquitté une alarme “défaillance agitateur” qui s’était déclenchée, car celle-ci était récurrente (panne défaut électrique de l’agitateur, sans conséquence sur le procédé de production). Un opérateur constate 45 min plus tard que le post-digesteur fuit par l’ouverture d’un des 2 agitateurs dont le moteur est sorti de son emplacement. Par ailleurs, des travaux en cours ont nécessité une ouverture sous le mur de la cuvette de rétention et cette dernière n’assure plus sa fonction. Aucune mesure compensatoire n’avait été mise en place par l’exploitant. L’origine de l’incident ayant conduit à la sortie du moteur de son emplacement n’a pas été déterminée. Les boulons fixant le support moteur à la structure post-digesteur étaient sectionnées, mais les opérateurs ont indiqué que ces derniers faisaient l’objet d’une vérification hebdomadaire et qu’aucun défaut n’avait été constaté lors de la dernière vérification.

À la suite de l’événement, l’exploitant :

  • demande une expertise de l’agitateur ;
  • installe des capteurs de vibration sur les 2 agitateurs latéraux du site et réfléchit à la mise en place d’un support pour le moteur électrique ;
  • réfléchit à la distinction de ses alarmes ;
  • modifie sa procédure liée aux travaux.