Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un samedi matin, vers 8 h, une pale se détache d’une éolienne dans un parc éolien. L’exploitant reçoit une alerte de panne d’orientation de la nacelle mettant à l’arrêt la machine vers 11 h. Vers 12 h, une équipe d’intervention constate l’arrachement de fibres de verre sur le bord de fuite de l’une des 3 pales de la machine. Des techniciens mettent les pales en drapeau et placent la pale défectueuse vers le bas. Le rotor est bloqué mécaniquement. L’exploitant sécurise la zone, notamment par un balisage et la suppression du risque de chute d’éléments. Il arrête les autres éoliennes du parc.

Des lames de fibres de verre sont retrouvées à 30 m de la machine et des fragments jusqu’à 150 m. L’exploitant regroupe l’ensemble des débris dans un conteneur dédié avant passage de l’expert et la prise en charge par une société capable de recycler les composants et non de les incinérer.

A la suite d’une analyse de l’état de la pale, un tiers-expert constate un défaut de collage, soit au niveau de la répartition de la colle, soit au niveau de la qualité de la colle. Il recommande une inspection physique des pales sous 6 mois. Les indices précurseurs de fragilisation n’ont pas été détectés lors de la maintenance de contrôle. Il s’agirait d’une cinétique lente de rupture. L’exploitant constate une insuffisance des détecteurs, notamment de balourds et d’inclinaison, équipant la machine. En effet, aucun système de supervision à distance de l’éolienne n’a pu confirmer la chute de la pale. L’événement a été constaté sur place après plusieurs heures.

L’exploitant lance des opérations de réparations des défauts visibles en surface des autres pales et une thermographie de l’ensemble des pales. L’inspection des installations classées conditionne le redémarrage de l’éolienne impliquée à la détermination des causes de l’incident et celui des autres éoliennes à un contrôle renforcé de l’état des pales. L’éolienne est remise en service 4 mois plus tard à la suite du remplacement de la pale et de la réalisation des tests de sécurité. L’exploitant s’engage à mettre en place des détecteurs complémentaires permettant d’identifier ce type de casse sous 6 mois et effectue des contrôles de proximité par drone renforcé dans l’attente.