Pollution
Humain
Environnement
Economique

Des rejets épais et colorés en provenance de la station d’épuration d’une papeterie sont signalés dans l’AA. L’Office National de la Biodiversité constate la pollution. Les mesures en pH, conductivité, MES, DCO, N en NH4 et NO2, P en PO4 et en oxygène dissous réalisées en amont et en aval du rejet montrent une valeur aval en MES 3,5 fois supérieure à celle en amont et 15 fois supérieure pour la DCO. Les valeurs de rejet en MES, DCO et DBO5 sont 2 à 5 fois supérieures aux Valeurs Limites d’Emission (VLE) imposées par l’arrêté préfectoral. Le débit d’entrée station est diminué en séparant les réseaux chargés de ceux qui ne le sont pas. Le fonctionnement du bassin primaire est optimisé avec le dosage du chlorure ferrique et le suivi du temps de rotation du pont racleur. Les boues du bassin biologique sont déconcentrées soit par une unité mobile de déshydratation soit par stockage dans une rétention en attente d’être épandues. Un réensemencement avec des bactéries lyophylisées, étalé sur 1 mois, est également réalisé.

L’origine de l’accident serait due à une variation de débit importante, passant de 20 m³/h à 200 m³/h, lors de la remise en route de l’usine après un week-end d’arrêt. Ces variations associées à un état fragile de l’état biologique de la station auraient engendré le départ des boues biologiques dans la rivière.

L’inspection des installations classées avait réalisé une visite 1 mois avant l’évènement et avait constaté que les valeurs de rejet étaient déjà 2 à 3 fois supérieures aux VLE, faisant l’objet d’un projet d’arrêté de mise en demeure. L’inspection procède à une seconde visite 2 jours après la pollution et propose au préfet de mettre en demeure l’exploitant de limiter la pollution émise et de prescrire à l’exploitant, par un arrêté préfectoral de mesures d’urgence, la réalisation d’une surveillance environnementale du milieu.