Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine de fabrication d’engrais, une émission de 300 ppm de monoxyde d’azote (NO) se produit en sortie de la cheminée d’une unité DeNox. A l’origine, au cours du redémarrage d’un dénitreur, un niveau d’eau important dans ce dernier empêche l’envoi d’air secondaire dans la colonne d’absorption des NOx. La colonne appauvrie en oxygène ne peut pas absorber tous les oxydes d’azote. Ils sont, par conséquent, envoyés sur l’unité de DeNox, insuffisante elle aussi, ce qui entraîne le rejet à l’atmosphère.

Selon l’exploitant, le niveau d’eau du dénitreur suivi en salle de contrôle ne correspond pas à la réalité : la mesure retransmise en salle de contrôle est une mesure de delta de pression qui est réglée pour une densité de fonctionnement normal avec de l’acide à 62 %. Au moment de l’incident, il s’est avéré que la colonne contenait trop d’eau modifiant la densité de l’acide. Le niveau d’eau reporté en salle de contrôle était donc erroné. Le dénitreur possède également une mesure physique du niveau d’eau, mais qui n’est pas reportée en salle de contrôle. Les opérateurs ne l’ont pas visualisée sur place.

L’exploitant engage les actions suivantes :

  • ajout des vérifications des niveaux d’eau et du débit d’air secondaire, dans le guide de démarrage du dénitreur ;
  • étude de la mise en place d’une sécurité niveau très haut du dénitreur : cette sécurité pourrait générer plus de risques si elle arrête brutalement l’unité ;
  • mise en place d’un niveau retransmis sans correction en densité ;
  • modification des synoptiques : ajout d’une alarme sur le niveau bas d’air secondaire et remontée de la vue du niveau physique du dénitreur  ;
  • vérification, lors des tournées opérateurs, du niveau d’eau dans le dénitreur;
  • partage du retour d’expérience avec les autres sites du groupe.