Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 19h30, un feu se déclare sur 400 m² d’un stockage extérieur de déchets de caoutchouc dans une usine de fabrication de bottes en PVC fermée pour la période estivale. Les habitants de la commune donnent l’alerte. Un panache de fumée noire, accompagné d’une forte odeur de plastique brûlé, se dégage. L’incendie se propage aux bâtiment de stockage et à une benne de collecte de palettes en bois. Les pompiers rencontrent des difficultés d’approvisionnement en eau. Une ligne est établie depuis la COUZE. Les opérations se poursuivent durant la nuit avec 4 lances. Le bâtiment de stockage de produits finis de 700 m² est détruit, le bâtiment adjacent utilisé également pour le stockage est impacté par les fumées et la chaleur. Le bâtiment de production, protégé par un mur et des portes coupe-feu, est seulement impacté par les fumées. Le lendemain, le bâtiment détruit menace de s’effondrer. Des petits foyers isolés sont traités. Des rondes sont effectuées toutes les 3 h. Une fumée stagne sur le village. L’incendie est éteint 2 jours plus tard vers 11 h.

Lors de l’intervention, 2 pompiers sont légèrement intoxiqués et victimes de malaise. Les produits brûlés sont des plastiques (déchets et produits finis) correspondant à 1 700 m³ soit 60 % du stockage total, des emballages en carton et les palettes de bois contenus dans la benne. Le revêtement bitumineux de la zone des déchets et les dalles de béton recouvrant le sol des bâtiments de stockage ont permis d’éviter toute pollution du milieu.

Un acte de malveillance est à l’origine du sinistre. Le grillage du site est découpé. L’exploitant étudie les mesures à mettre en œuvre pour limiter les intrusions (clôture, vidéosurveillance, gardiennage…). Le site avait changé de raison sociale en 2004 mais n’avait pas déclaré ce changement. L’inspection des installations classées, non prévenue par l’exploitant, se rend sur site le 28/08. Elle constate que les capacités disponibles en eau incendie sont insuffisantes et qu’aucune rétention des eaux d’extinction n’est prévue. Ces dernières sont rejetées dans le milieu naturel. L’inspection demande à l’exploitant de déclarer son changement, actualiser son classement et mettre en place un bassin de volume adapté pour les eaux incendie.