Pollution
Humain
Environnement
Economique

Lors d’épisodes de crues du RHÔNE, la consigne d’exploitation du niveau d’eau de la retenue d’un barrage a été dépassée à plusieurs reprises, sans conséquence pour l’aménagement.

5 dépassements ont eu lieu (durée cumulée : 14h10) et ont été gérés par l’équipe d’exploitation par un passage en conduite manuelle de l’aménagement et en assurant une surveillance renforcée dans la zone de basculement.

L’exploitant assure la surveillance et la régulation de la cote de la retenue sur 2 points (PR1 et PR2), via un pilotage automatique ou manuel. Alors que  le RHÔNE connait un épisode de crue, la conduite du niveau est alors en automatique, seulement la mesure sur PR2 indique une cote 50 cm sous la cote théorique. Afin de limiter la baisse sur PR2, l’exploitant reprend le pilotage en mode manuel et remonte le niveau sur PR1 au-dessus de la limite fixée par la consigne d’exploitation. 

L’exploitant utilisait une consigne d’exploitation de plus de 15 ans qui était non adaptée dans la mesure où la bascule du mode automatique à manuel devait être réalisé sur condition de niveau et que la feuille de calcul de la débitance du barrage en conduite manuelle n’était pas paramétrée pour les cotes rencontrées lors de l’épisode. De plus, le modèle mathématique du calculateur des cotes en fonction du niveau n’avait pas été mis à jour depuis 15 ans et ne s’avérait pas représentatif. 

A la suite de l’événement qui n’a pas eu de conséquence sur l’ouvrage, l’exploitant met à jour son modèle mathématique et sa feuille de calcul de la débitance du barrage. Il a été mis en évidence que la mesure du PR2 sous-estime la cote réelle du plan d’eau pour un certain niveau de débit. Dans l’attente de trouver une solution pour corriger cette mesure, il met en place une surveillance de l’échelle au PR2 et une consigne temporaire sur la conduite à adopter en fonction de débits et des niveaux mesurés. A terme, la consigne d’exploitation sera mis à jour.