Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 17h40, un feu se déclare dans une cuve de nettoyage des bacs à encre contenant 200 l d’acétate d’éthyle dans un bâtiment d’une usine d’impression sur supports plastique ou aluminium de 5 000 m². L’incendie se propage dans les fûts de stockage voisins en raison de l’inflammabilité des solvants présents. Le bâtiment contient 60 m³ d’encres, d’acétate d’éthyle et d’alcool isopropylique. Les 50 salariés présents sont évacués. Par précaution, des sociétés proches confinent leur personnel. Un important dispositif de pompiers intervient au moyen de mousse et de lances à eau. Le bâtiment en flamme est séparé du local de stockage des encres par un mur coupe-feu. Le dispositif d’inertage au CO2 présent dans ce local se déclenche, permettant sa préservation ainsi que celle du reste de l’usine. L’incendie est éteint le lendemain à 14h35. Les pompiers ventilent les lieux avant de quitter le site vers 18 h.

Le volume d’eaux d’extinction utilisé est estimé à 600 m³. Ces eaux ainsi que les mousses utilisées rejoignent un canal de dérivation de l’HUISNE longeant le site. Un barrage de paille est mis en place sur ce canal, peu efficace compte tenu du faible niveau d’eau de ce dernier. Lors de sa visite sur site, l’inspection des installations classées ne constate aucune mortalité de poissons ni au niveau du canal, ni au niveau de l’HUISNE. Les eaux d’extinction sont restées confinées avec les mousses dans la partie du canal située au niveau du site. Des résidus noirâtres dus aux matières brûlées sont également présents. Une partie des encres a coagulé au fond du canal. Ces eaux stagnantes sont pompées et évacuées vers un centre de traitement spécialisé. Le canal est curé sur plusieurs dizaines de mètres.

L’usine est à l’arrêt car l’atelier impacté est nécessaire à son fonctionnement. Les 2 ateliers sont redémarrés le 08/07. Compte tenu de la nature des produits mis en cause et de la présence de boulettes d’encre sur les sols autour de l’usine, l’inspection des IC propose au préfet un arrêté de mesures d’urgence imposant notamment une analyse des retombées des fumées dans l’environnement.

Selon l’exploitant, un chariot aurait arraché la prise de terre de la cuve de nettoyage. La dépose d’une pompe ATEX aurait déclenché le feu, les fortes températures extérieures constituant un phénomène aggravant.

L’exploitant prend les mesures suivantes :

  • doublement des prises de terre par de l’aérien ;
  • isolement du transformateur 1 250 KWh en limite de propriété ;
  • climatisation du local ;
  • installation d’un mur coupe-feu 6 h avec dépassement toiture ;
  • achat d’une machine nettoyant les encriers à base aqueuse.