Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 13h50, dans une installation de stockage de déchets non dangereux, un feu se déclare au niveau du quai de déchargement alors que le compacteur écrase des plaques isolantes. Deux conducteurs d’engins donnent l’alerte à l’accueil du site. Une épaisse fumée noire se dégage. Les apports et les déchargements sont arrêtés, les véhicules sont évacués du site. A l’aide d’un engin, le personnel recouvre le casier de terre. Les pompiers, prévenus par un particulier, interviennent. Le sinistre est maîtrisé vers 14h30. Une chargeuse d’une entreprise voisine vient en renfort pour vider du sable directement dans le quai. Une surveillance thermographique est mise en place sur l’ensemble du quai. Les 2 m³ d’eaux d’extinction s’infiltrent dans les déchets.

Selon l’exploitant, les plaques d’isolant qui étaient en cours de compactage ne sont pas auto-inflammables. Il y aurait donc eu une source d’inflammation externe : contact avec une partie chaude du compacteur (moteur, radiateur), apparition d’une étincelle ou d’un échauffement dû au frottement entre la roue de l’engin et les plaques d’isolation (certaines d’entre-elles comportant une feuille d’aluminium).

En aout 2018, 2 incendies similaires (implication de plaques d’isolant, période de fortes chaleurs) ont déjà eu lieu sur ce site (ARIA 52029 et 52112). Suite à ces événements, l’exploitant a mis en place plusieurs mesures, notamment la fourniture obligatoire d’un bon de chargement lors de l’arrivée de ces plaques d’isolant sur site afin de vérifier le respect de la température maximale du chargement (< 40 °C) et le respect du temps de refroidissement (> 2 h). Cette procédure, mise en œuvre le jour de ce nouveau sinistre a permis de diminuer le temps d’intervention de 30 min.

Afin de limiter encore le risque d’incendie, l’exploitant étudie la possibilité de décharger les plaques sur une zone stabilisée en inerte et d’écraser le chargement petit à petit juste en dessous d’un stock d’inerte.