Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un glissement de terrain sous-marin enterre les têtes de forage des 28 puits d’une plateforme pétrolière située à 20km des côtes de la Louisiane dans le golfe du Mexique. La destruction de la plateforme est due au passage de l’ouragan Ivan sur la région. Une plateforme de bouchage de puits est positionnée sur les lieux mais ne parvient qu’à localiser et colmater 6 puits sur les 28. En 2005, les travaux de bouchage des puits au large de la Louisiane sont interrompus du fait de la mobilisation des secours suite au passage des ouragans Katrina et Rita.

En 2008, les gardes côtes américains exigent que l’exploitant de la plateforme détruite reprennent les tentatives pour boucher les autres puits desquels s’échappent du pétrole. En 2011, l’exploitant colmate d’autres têtes de puits, sans parvenir à stopper les rejets d’hydrocarbures.

Une organisation non gouvernementale estime que près de 15 millions de litres de d’hydrocarbures ont pu être déversés, soit entre 3 200 et 15 100 t. En septembre 2018, un expert mandaté par les États-Unis relate :

  • qu’il y a des rejets d’hydrocarbures tous les jours depuis le glissement de terrain en 2004 ;
  • qu’entre 37 000 à 113 000 l/jour de pétrole s’écouleraient là où l’exploitant indiquait qu’il ne s’en écoulerait que 10 l/jour ;
  • que la superficie des nappes d’hydrocarbures en surface a atteint jusqu’à 385 km² selon les images satellites.

En mai 2019, les gardes côtes américains annoncent qu’ils parviennent à contenir et récupérer les hydrocarbures à l’aide d’un système de confinement installé par une entreprise tierce à 3 km des côtes. Ce système parviendrait à collecter jusqu’à 3 700 l/jour d’hydrocarbures. Il collecte les hydrocarbures sans assurer le colmatage des fuites. L’exploitant de la plateforme détruite intente un procès au sous-traitant pour ingérence et à l’État de Louisiane pour récupérer les 450 millions de dollars bloqués sur un fond nécessaire en cas de dépollution.

Les fuites d’hydrocarbures depuis les puits non bouchés perdurent depuis 2004. Cette plateforme est située à 65 km de celle ayant explosé en 2010 (ARIA 38145).